La Roche-sur-Yon : ces Vendéens qui condamnent l'homophobie et ses crimes

Après l'agression à caractère homophobe au barrage de Moulin-Papon le week-end dernier par deux militants d'extrême droite et la condamnation à 2 ans et 18 mois de prison, les associations LGBT de Vendée réclament une vraie prise de conscience des élus locaux.

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Une nuit de faits divers 

Ce samedi 18 octobre Julien Poyac et son complice n'ont qu'une idée en tête pour agrémenter leur soirée de beuverie. "En choper un" comme ils l'ont expliqué devant le tribunal lundi lors de leur comparution immédiate.
 Ouest-France, rapporte que ce militant d'extrême droite a son idée sur l'homosexualité, au tribunal, il explique

J'ai mon point de vue. Il y a des choses que je ne tolère pas, comme l'homosexualité".


Alors ce samedi là avec son complice, ils partent au nord de la ville, "en choper un" sur un lieu de drague homo connu de toute la ville, le barrage de Moulin-Papon. 
Là, à 3 heures du matin dimanche dernier, ils frappent à coups de matraques une pauvre victime. La procure adjointe de La Roche Emilie Raynaud, n'en revient toujours pas 48 heures après les faits,

 On atteint le maximum de l'intolérance. Comment des personnes peuvent véhiculer de telles idées ? On a frôlé les assises. Quelqu'un a failli être tué !

Julien Poyac a été condamné à deux ans de prison ferme. Son complice à 18 mois de prison.
Après une agression homophobe et sa condamnation des vendéens ont manifesté à la Roche sur Yon pour rappeler les politiques locaux à leur devoir.

Manif pour tous et Retailleau

Cette semaine, la polémique a gonflé entre les parlementaires vendéens de gauche et de droite. Comme le souligne, le site gay et lesbien Yagg, la députée  PS Sylviane Bulteau est la première à réagir dans un communiqué. Pour elle le faits divers doit interpeller les responsables politiques vendéens,  "nous payons tous aujourd’hui collectivement le prix de l’agitation entretenue par l’organisation de La Manif pour Tous et de ses soutiens locaux, au premier rang desquels on trouve l’ensemble du spectre de la droite départementale vendéenne UMPF, de M. Retailleau à M. Moreau. Une droite départementale qui n’a jamais dénoncé, comme je l’ai pourtant demandé à de nombreuses reprises, les prises de position radicales et réactionnaires de mouvements extrémistes qui se font de plus en plus insistants et visibles dans le paysage."

Les élus de droite, Bruno Retailleau le sénateur Président du Conseil Général, lui ont répondu dans une lettre ouverte signée par les parlementaires vendéens du Centre et de l'UMP : "Il faut avoir le sectarisme chevillé au corps pour faire le lien entre d’un côté des élus démocratiquement élus ou des familles qui ont simplement exprimé leurs convictions profondes, et de l’autre côté des skinheads endoctrinés."
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