Imperial Tobacco annonce +57% de son bénéfice net alors qu'il ferme la dernière usine de Gauloise en France

Alors que les salariés de la Seita de Carquefou voient leurs emplois disparaître avec la fermeture de l'usine, le groupe Imperial Tobacco annonce à Londres des résultats florissants pour l'exercice 2013/2014...

Le fabricant britannique de cigarettes Imperial Tobacco fait état aujourd'hui d'une hausse de 57% de son bénéfice net lors de son exercice 2013-2014, grâce à des réductions de coût qui ont compensé des ventes difficiles dans des pays méditerranéens.
Entre le 1er octobre 2013 et le 30 septembre 2014, le propriétaire des marques Davidoff, Gauloises Blondes, West et JPS a dégagé un profit net de 1,422 milliard de livres (1,819 milliard d'euros).
Ses coûts de financement et ses impôts ont diminué, permettant au bénéfice net de s'afficher en forte hausse malgré une progression limitée à 5% du bénéfice opérationnel, à 2,064 milliards de livres (2,640 milliards d'euros).

Dans les marchés considérés comme matures, le groupe a subi un effritement de ses ventes dans plusieurs pays méditerranéens, particulièrement en Espagne, en France et au Maroc, partiellement compensé par de bonnes performances en Allemagne, Portugal, Australie, Ukraine et Algérie.
Dans ses marchés en croissance, Imperial Tobacco a déploré des difficultés en Russie à cause d'une hausse des taxes et un changement de régulation, mais le groupe a enregistré à l'inverse des progrès dans les pays scandinaves, en Italie, en Grèce et au Kazakhstan.


Baisse des ventes mais augmentation des bénéfices

Au final, le groupe n'a vendu que l'équivalent de 294 milliards de cigarettes dans le monde lors de son exercice annuel, soit 7% de moins sur un an. "Ceci reflète l'impact des déclins enregistrés sur certains marchés et de notre programme d'optimisation des stocks", a-t-il expliqué dans un communiqué. Les distributeurs du groupe ont en effet été poussés à réduire leurs stocks, ce qui a entraîné pour l'année écoulée de moindres commandes à Imperial Tobacco, dont le chiffre d'affaires a diminué de 6% à 26,6 milliards de livres (34 milliards d'euros).

Le groupe a multiplié les mesures de réduction de coût pour compenser, annonçant entre autres la fermeture des usines de cigarettes de Nottingham (Angleterre) et de sa filiale Seita à Carquefou près de Nantes, où le groupe prévoit 366 suppressions nettes d'emploi.
Imperial Tobacco a précisé par ailleurs que son acquisition prévue de plusieurs marques phares de son concurrent américain Reynolds serait concrétisée au printemps 2015.


+10% de dividendes versés aux actionnaires

Le groupe britannique doit acheter notamment Kool, Salem et Winston, et l'opération atteindra au total 7,1 milliards de dollars. Cette transaction a été annoncée mi-juillet et entre dans le cadre du mariage de Reynolds avec son compatriote Lorillard.
Pour l'exercice en cours 2014-2015, le groupe a évoqué un environnement d'affaires attendu toujours difficile, mais espère pouvoir continuer d'élever d'au moins 10% le dividende versé aux actionnaires.
Les investisseurs ont bien accueilli ces résultats et l'action Imperial Tobacco grimpait de 1,91% à 2.718 pence après une demi-heure de cotation à la Bourse de Londres.

avec AFP à Londres
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