Dans un entretien au quotidien "Ouest-France" paru ce jeudi, le Premier ministre a affirmé que "si on empêche la consultation" sur le transfert de l'aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, "il n'y aura pas d'alternative, et les travaux démarreront de toute façon à l'automne".
Si on empêche la consultation", "les travaux démarreront"
Manuel Valls, Premier ministre
M. Valls affirme dans un entretien au quotidien Ouest-France paru ce jeudi 18 février, qu'"il ne sera pas possible de poursuivre le projet" en cas de non, mais que "si on empêche la consultation, il n'y aura pas d'alternative, et les travaux démarreront de toute façon à l'automne". "Parce qu'il faudra assumer cette expulsion au mois d'octobre, avec un engagement très important des forces de l'ordre, pour que les travaux puissent commencer, cette consultation locale est nécessaire", déclare le Premier ministre au quotidien, sans jamais employer l'expression de "référendum local".
"Une consultation, c'est un vote, avec des urnes et des bulletins. Je me suis donné quelques jours pour en définir les modalités", ajoute Manuel Valls, suggérant à nouveau que le périmètre du scrutin soit celui de la Loire-Atlantique, "pour trois raisons". "C'est le territoire sur lequel a porté l'enquête publique en 2006. C'est le département le plus concerné par le projet : 50 % des passagers au départ de Nantes sont originaires de Loire-Atlantique. Et les populations qui subissent les nuisances sont toutes en Loire-Atlantique", justifie le chef du gouvernement.
La consultation, «un avis - celui des habitants - pour dépasser les blocages»
"Mon objectif est de faire vite et de consulter les citoyens les plus concernés, avant l'été", insiste M. Valls, qui souligne l'impératif que le projet, déclaré d'utilité publique en 2008 pour une durée de dix ans, soit lancé "en octobre, pas au-delà, parce que la DUP tombera". "Donc les travaux de défrichement doivent commencer. Et pour cela, il faut l'expulsion de tous ceux qui occupent illégalement ce territoire", après la consultation, "un avis - celui des habitants - pour dépasser les blocages", poursuit le locataire de Matignon.François Hollande a annoncé il y a une semaine la tenue d'un référendum local pour permettre de sortir du "blocage" sur ce projet d'aéroport -vivement contesté sur le terrain et en justice depuis une quinzaine d'années - quelques heures après le retour d'écologistes au gouvernement, à la faveur d'un large remaniement.
Mardi, à l'Assemblée Nationale, Manuel Valls avait déjà déclaré que les modalités précises du référendum local seraient établies d'ici "un mois au plus" avec les "consultations nécessaires".