Le réseau d'immigration clandestine trompait le service d'état-civil de Nantes

Un réseau d'immigration clandestine vient d'être démantelé. Ses clients tentaient d'obtenir indûment la nationalité française en trompant le Service central de l'état-civil de Nantes.

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Quinze hommes ont été interpellés lundi 27 mars 2017 en région parisienne et à Bordeaux. Ils sont soupçonnés de participer à un réseau d'immigration clandestine.
"Ce réseau, actif depuis près de deux ans, a connu un pic d'activité récent grâce à un mode opératoire astucieux qui permettait à ses clients d'obtenir indûment la nationalité française en trompant le Service central de l'état-civil (SCEC) de Nantes", explique une source policière.

Le réseau déposait des dossiers de reconnaissance de la nationalité française, en disant que le demandeur était un enfant de franco-sénégalais ou de Français nés à l'étranger.
Le bureau de Nantes envoyait un courrier au pays d'origine pour s'assurer de la véracité de ces informations mais des complices dans les bureaux d'état civil interceptaient les courriers avant de les remettre à des faussaires qui fabriquaient à la demande les justificatifs réclamés.
Les dossiers falsifiés étaient ensuite renvoyés aux autorités françaises qui délivraient alors d'authentiques certificats de nationalité française.

10 000 à 12 000 euros la nationalité française

"Une soixantaine de dossiers" ont ainsi été interceptés par les policiers de l'Ocriest, l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titres. Ils estiment à une centaine le nombre de personnes susceptibles d'avoir fait appel au réseau.

Parmi les quinze suspects interpellés, sept ont été déférés jeudi 30 mars devant le parquet de Bobigny. Parmi eux, la tête du réseau, un Sénégalais connu des services de police. Son patrimoine s'élèverait à plusieurs centaines de milliers d'euros. Un trafic de faux papiers prospère, l'obtention de la nationalité française étant facturée de 10 000 à 12 000 euros et payable d'avance.
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