La ville, le bus, les personnages sont en Lego, pour autant les élèves du collège Saint-Raphaël à Nantes ont mis en scène une séquence "choc" dans laquelle le petit personnage qui les incarne perd la vie, ce qui pourrait bien leur arriver s'ils ne prennent pas de précautions pour traverser la rue.
Chaque année les élèves du collège Saint-Raphaël à Nantes travaillent sur la question de la sécurité routière. Sur la question de leur propre sécurité d'enfants, confrontés aux dangers de la rue. Logiquement, ils se sont intéressés au franchissement de la rue du Général Buat, qui passe devant leur collège. Comment scénariser un accident, quelles en sont les conséquences, quelle situation étudier. Leur choix s'est porté sur la question du franchissement de la rue au moment où ils vont monter ou descendre du bus. Pour le faire dans les meilleures conditions de sécurité possible, on passe devant ou derrière le bus ? Avec pour objectif de partager cette réflexion avec leurs camarades. En vidéo tant qu'à faire !
Une fois le scénario retenu, il a fallu passer au tournage. Florence Mary, réalisatrice de son métier, et qui s'intéresse particulièrement aux questions de mobilité en ville leur est venue en aide. Tourner dans la rue du Général une scène d'accident avec des vélos n'était pas franchement envisageable... Alors, avec l'aide de Damien Labrousse, un pro des Lego, les enfants ont réécrit leur scénario avec une rue, un arrêt de bus, un bus et eux-mêmes en petits personnages de Lego. Facile dans ces conditions de reconstituer un accident... dans lequel le personnage se disloque pour bien illustrer la réalité terrible de la violence routière.
Pour réaliser cette vidéo de prévention routière, les élèves ont découvert le stop motion, ou tournage image par image avec le studio La Fabule animé par Violaine Pasquet. Quelques milliers de briques Lego et deux jours de tournage plus tard, le résultat est particulièrement intéressant. Car, en dehors des clips de prévention routière britanniques, la réalité, la violence de l'accident, est bien souvent évitée. Ici en prenant l'apparence de petits personnages familiers, les enfants ont fait le choix de représenter cette violence par la dislocation du personnage...
Au fait, on traverse toujours derrière le bus pour voir venir le danger !