Des pochoirs sont apparus jeudi sur les trottoirs nantais : ils marquent les lieux où des femmes ont été agressées. Une action menée par le collectif RAFU, « Réseau d’actions féministes unies », qui lutte contre la banalisation de la violence faites aux femmes.
Vous les avez peut-être vus apparaître lors de vos promenades à pied dans Nantes : des pochoirs choc rappellent :
« Ici, une femme a été
□Battue
□ Tuée
□Violée
□Agressée ».
Quatre options qui soulignent la violence faite aux femmes, cochées selon les faits divers survenus dans l’espace public.
Reportage : Willmans Toula et Marie-Catherine Georgelin
"Ne pas banaliser"
C’est le collectif RAFU « Réseau d’actions féministes unies », qui est à l’initiative de cet affichage public sur le bitume.Ses membres affichent la volonté de sensibiliser la société aux violences subies par les femmes du fait de leur condition féminine : « Qu’on ne banalise pas, qu’on se dise « ça arrive souvent », ça n’est pas normal. »
Environ 20 agressions à Nantes en 2016
L'an dernier, une vingtaine d'agressions ont été recensées dans le centre-ville de Nantes, sachant que toutes les victimes ne portent pas plainte. Trois femmes ont été tuées par leur conjoint en Loire-Atlantique. 123 sur l’ensemble du territoire.Dans les rues de Nantes, les pochoirs sont là pour le rappeler.