Vendéen, le chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers, a protesté contre les coupes budgétaire prévues pour la Défense. Emmanuel Macron, chef des armées, l'a remis en place à la veille du 14-Juillet, puis dans un entretien au JDD ce dimanche.
Pierre de Villiers est au coeur d'une polémique : le chef d'état-major des armées menace de démissionner suite aux déclarations d'Emmanuel Macron. Vendéen, Pierre de Villiers est domicilié à Boulogne, à 20 minutes au nord-est de la Roche sur Yon. Il a été instructeur des sous-officiers et des lieutenants à Saumur.
Le chef d'état-major des armées protestait face aux annonces budgétaires du chef des armées : une coupe de 850 millions d'euros. Après avoir une première démonstration de force à la veille de la fête nationale - "je suis votre chef" avait lancé le président le 13 juillet-, Emmanuel Macron réitère avec un rappel de la "hiérarchie". Les deux hommes échangent par médias interposés.
Ce 16 juillet, Emmanuel Macron a déclaré au JDD :
La République ne marche pas comme cela. Si quelque chose oppose le chef d’état-major des armées au président de la République, le chef d’état-major des armées change.
Il a ajouté "il a donc toute ma confiance", après avoir rappelé qu'il avait reconduit sa mission le 1er juillet dernier pour un an, à condition de "savoir quelle est la chaîne hiérarchique et comment elle fonctionne, dans la République comme dans l’Armée".
Entre temps Pierre de Villiers, dans une lettre sur Facebook adressé à son "cher camarade", répliquait le 14 juillet :
Méfiez-vous de la confiance aveugle. Parce que tout le monde a ses insuffisances, personne ne mérite d’être aveuglément suivi.
Alors démission, invitation à prendre la porte ou entente ? Emmanuel Macron et Pierre de Villiers ont conclu d'une entrevue : le vendredi 21 juillet, à l'Élysée.