Selon les évaluations réalisées par le ministère de la Défense auprès des 16-25 ans lors des Journées défense et citoyenneté 2015, l'Aisne, l'Oise et la Somme sont parmi les départements français les plus touchés par l'illetrisme.
Le ministère de l'Education Nationale confirme les conclusions du ministère de la Défense: l'académie d'Amiens est la plus touchée de France par l'illetrisme quand la moyenne nationale est de 9,9% de la tranche d'âge.C'est l'Aisne qui présente le chiffre le plus élevé des 3 départements picards: 16,7% des jeunes de 16 à 25 ans ne savent pas vraiment lire. Suivent l'Oise, avec 12,9% et la Somme, avec 14,5% de la même tranche d'âge de leur population qui ont des difficultés à lire:
Plus globalement en France, sur les quelques 770 000 jeunes de nationalité française âgés de 16 à 25 ans qui ont participé à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) en 2015, "4,3 % d'entre eux se caractérisent par un déficit important de vocabulaire. Ils n’ont pu installer les mécanismes de base de la lecture et consacrent leur attention à la reconnaissance des mots plutôt qu’à leur sens. Ils peuvent être considérés en situation d’illettrisme, selon les critères de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI)".
Les jeunes en difficulté de lecture sont de moins en moins nombreux à mesure que s’élève leur niveau d’études. Près de 70 % d’entre eux n’ont pas dépassé le collège ou un cursus professionnel.
Les jeunes en grande difficulté de lecture sont plus fréquemment des garçons : leur part atteint 11,3 %, contre 8,4 % de filles. Alors que leurs performances lexicales sont égales à celles des filles, les garçons réussissent moins bien les épreuves de compréhension. Ces différences s’observent surtout aux niveaux d’études les moins élevés.
C'est l'association humanitaire ATD Quart-Monde qui en 1981 invente le mot et la notion d'illétrisme. L'illétrisme concerne "les personnes qui, après avoir été scolarisées en France, n'ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l'écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante", selon la définition de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme.
L'illétrisme n'est pas de l'analphabétisme qui désignent des personnes qui n'ont jamais été scolarisées et n'ont jamais appris à déchiffrer l'écrit.