A l'occasion de la 98e commémoration de la bataille du Bois Delville qui a eu lieu du 14 juillet au 3 septembre 1916, la dépouille d'un soldat noir sud-africain a été ré-inhumée dimanche au mémorial national à Longueval. Un symbole vingt ans après l'abrogation de l'apartheid.
Près 250 personnes, dont une centaine d'habitants, ont assisté à la cérémonie. Beleza Miengoua est devenu dimanche matin le symbole des soldats noirs sud-africains morts au combat lors de la Première Guerre mondiale. Exhumé d'un petit cimetière du Havre, il repose désormais ici parmi ses frères d'armes, tous blancs. En raison de la politique d'apartheid, les soldats blancs étaient enterrés au mémorial national sud-africain du Bois Delville et les noirs répartis dans d'autres cimetières français.
Pour souligner l'importance de l'événement, la cérémonie s'est déroulée en présence du vice-président de la République sud-africaine Cyril Ramaphosa, de Nathi Mthetwau ministre de la Culture, de Nomaindia Mfeketo, ministre adjointe aux Relations internationales et de la Coopération et de Dolana Msimang, ambassadeur de la République d’Afrique du Sud en France.
La bataille du Bois Delville, considérée comme une victoire tactique des Alliés, a opposé pendant plusieurs semaines la IIe armée de l'Empire allemand aux soldats de l'empire britannique.
Elle revêt une importance particulière pour l'Afrique du Sud, car il s' agissait du premier engagement majeur de la Première brigade d'infanterie d'Afrique du Sud sur le front occidental, où plus 2500 hommes ont perdu la vie.
Situé dans un parc de 63 ha, le mémorial national sud-africain du Bois Delville commémore le sacrifice sur le sol de France des soldats de la First South African Infantry Brigade qui prit part aux combats de la bataille de la Somme.