Une scène d'un film projeté ce samedi matin à Angoulême a provoqué des malaises en série. Six personnes se sont senties mal, l'une devant être hospitalisée, lors de la projection du film québecois sur le cyclisme "La petite reine", après une scène d'injection de produits dopant et de sang.
Au bout d'une quinzaine de minutes, l'héroïne de ce film qui relate une histoire vraie se fait avec difficulté une injection en manipulant des poches de produits dopants et de sang. Devant cette scène, une première personne a fait un malaise vagal et s'est évanouie. Elle a été suivie de plusieurs autres.
Phénomène de groupe
La projection a du être interrompue et les quelque 245 personnes évacuées de la salle par précaution tandis que les pompiers appelés prenaient en charge les victimes de malaise. Une dizaine d'autres ont dit ne pas se sentir bien. Une seule personne toutefois, une femme de 30 ans, a été conduite à l'hôpital, les autres repartant par leurs propres moyens.Les pompiers ont procédé dans la salle de projection aux vérifications d'usage: aération, éventuelle présence de monoxyde de carbone, sans résultat. Et même s'il faisait "un peu chaud" dans la salle, il semblerait que c'est bien la scène forte du film qui est à l'origine des premiers malaises vagaux, de l'aveu en tout cas de deux des spectateurs concernés.
Une bonne partie des malaises pourraient toutefois être liée à un "phénomène de groupe" bien connu des secouristes: des personnes se sentant mal ou
incommodées à leur tour en voyant d'autres se sentir mal ou s'évanouir.
Une histoire vraie
"La Petite Reine", film du Québecois Alexis Durand-Brault, est un drame sportif qui relate l'histoire d'une championne cycliste (jouée par Laurence Leboeuf) sacrifiant tout à sa réussite, et de sa disgrâce après dénonciation de son usage de produits dopantsdopants.
Le film, qui est en compétition à Angoulême, a été reprogrammé mardi matin, le palmarès étant prévu dans la soirée. Nul doute que cette nouvelle séance sera observée de près par tous.