Comme de nombreuses autres agglomérations, Poitiers va proposer un certain nombre de ses données informatiques en libre accès. Cette libération des informations, appelée Open data, permettra à des créateurs d'imaginer des applications utiles dans notre quotidien.
La brèche est ouverte et de nombreuses collectivités locales s'y sont engouffrées : Paris, Nantes, Toulouse, Bordeaux, Montpellier mais aussi la RATP, certains ministères, la SNCF ou encore le groupe privé Orange, tous font partie de ce grand mouvement appelé Open data, qui consiste à laisser à disposition du public des données numériques en permettant à ceux qui les utilisent de s’affranchir des restrictions sur le droit d'accès et de réutilisation.
A quoi ça sert ?
C'est presque un débat philosophique : les données ouvertes apparaissent comme l'un des moyens de satisfaire les citoyens qui souhaitent participer à la vie de leur communauté et d’exercer leur droit d’être informé. A l'extrême, c'était la démarche d'Edward Snowden lorsqu'il a divulgué des informations confidentielles appartenant à la NSA. Mais dans le domaine légal, il s'agit d'informations sur la gestion des hôpitaux, sur le traitement des accidents de la route ou encore sur les détails du plan de circulation d'une agglomération.
Qui va les utiliser ?
Une génération de geeks est à l'affût, prête à travailler sur la base de ces données. Les universitaires, les journalistes, attendent aussi ces données avec impatience. La création d'applications dédiées permettra par exemple de proposer sur un smartphone des itinéraires touristiques dans une ville ou de vérifier le montant de consommation électrique des monuments éclairés la nuit. Bref, tout est ouvert.Et pourquoi Poitiers entre dans la danse ?
Parce que c'est une promesse de campagne du candidat Alain Claeys et que toutes les villes vont progressivement s'inscrire dans ce mouvement, sachant qu'elles ne pourront pas libérer de données personnelles concernant les individus. Et pour mieux débattre de ce nouveau chantier numérique, une réunion est organisée le 22 janvier au centre de conférences de la gare de Poitiers.Reportage de Marion Mercier et Stéphane Bourin.
Reportage de Marion Mercier et Stéphane Bourin