Le professeur de philosophie soupçonné d'apologie du terrorisme a été muté d'office dans les Deux-Sèvres, la sanction la plus lourde qui puisse être prise par le recteur. Il s'est exprimé ce samedi lors d'une conférence de presse.
Au lendemain de l'annonce de la sanction qui lui a été attribuée, Jean-François Chazeran s'est exprimé ce samedi.
Soupçonné d'avoir tenu des propos faisant l'apologie du terrorisme, lors d'un débat au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo, le professeur de philosophie a été muté au lycée de Thouars dans les Deux-Sèvres. C'est la sanction la plus lourde que pouvait prendre le recteur. Le professeur avait auparavant été suspendu.
Reportage de Tanguy SCOAZEC et Julien DELAGE.
Selon l'enseignant, ses propos ont été mal compris par l'élève dont les parents se sont plaints. "Je ne pouvais pas dire que les journalistes de Charlie Hebdo méritaient ce qu'ils ont eu. Ils savent très bien que je suis contre la peine de mort. Tout mon engagement militant, c'est bien pour le droit", se justifie l'enseignant. "Cela devient compliqué d'enseigner a-t-il ajouté".
Selon lui, cet engagement, pour le droit au logement notamment, ne serait pas étranger à "l'acharnement" dont il s'estime victime.
Les syndicats s'inquiètent de la portée de cette affaire pour les enseignants. Le syndicat Sud Education appelle à cesser le travail dès lundi.
Jean-François Chazerans lui, va faire appel devant de la Ministre de l'Education Nationale.