Le militaire du 515è régiment du Train de La Braconne, en Charente, décédé dans le nord du Mali était âgé de 28 ans. Le maréchal des Logis-chef Fabien Jacq a été tué hier vers 14h après-midi, vendredi, alors que son véhicule a sauté sur une mine lors d'une opération de ravitaillement.
Le maréchal des Logis-chef est décédé de la suite de ses blessures dans la nuit de vendredi 4 novembre à samedi. Il est le deuxième militaire du régiment charentais, installé sur la commune de Brie, à périr au Mali depuis le début de l'opération Serval en 2013. Un homme avait déjà été tué en juillet 2013.
L'attaque revendiquée par le groupe Ansar Dine
Le groupe jihadiste Ansar Dine du Malien Iyad Ag Ghaly, lié à Al-Qaïda, a revendiqué l'attaque sur les réseaux sociaux, affirmant, sans plus de précisions, qu'elle avait eu lieu à 60 km de Kidal.
28 ans, célibataire et sans enfant
Fabien Jacq, sous-officier adjoint du peloton de circulation routière, était âgé de 28 ans et était engagé depuis neuf ans. Il était célibataire, sans enfant et était né à Trappes dans les Yvelines. Fabien Jacq avait servi au Liban, en Afghanistan et une première fois au Mali en 2013. Il avait également participé à deux reprises à l'opération Sentinelle, mise en place sur le territoire national après les attentats de janvier 2015.
Le militaire de la Braconne a été tué par l'explosion d'une mine qui a également blessé plus légèrement un autre soldat et commotionné trois autres.
Tué par l'explosion d'une mine
"Le vendredi 4 novembre 2016, vers 14h00, deux véhicules de l'avant blindé (VAB) appartenant à un convoi logistique de la force Barkhane (Mali), armé par le 515e régiment du train, ont subi une attaque par un engin explosif alors qu'ils faisaient route au nord-est de Kidal", a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.
Le convoi d'une soixantaine de véhicules faisait route vers Abeïbera (140 km au nord-est de Kidal) lorsque l'explosion s'est produite au passage d'un des véhicules, a précisé le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Patrik Steiger.
La nature du déclenchement - à distance ou pas - n'est pas encore déterminée, a-t-il ajouté. Les soldats blessés ont été transférés par hélicoptère vers le poste français de Tessalit, plus au nord, où le maréchal des logis-chef, âgé de 28 ans, a été pris en charge par une équipe médicale. Malgré les soins prodigués, il est décédé peu après.
Les derniers décès de soldats français annoncés remontaient au mois d'avril : trois soldats avaient été tués par l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule blindé à l'approche de Tessalit.
Ce matin, François Hollande a "salué le sacrifice" du sous-officier, dont le régiment est basé à La Braconne, près d'Angoulême (Charente).
Le président @fhollande a appris avec émotion la mort la nuit dernière d’un sous-officier français au Mali pic.twitter.com/7UbCtGDBkS
— Élysée (@Elysee) 5 novembre 2016
François Hollande "exprime sa confiance et sa fierté aux soldats des forces françaises qui apportent leur soutien à l'armée malienne et à la mission des Nations Unies (Minusma) pour la mise en oeuvre de l'accord de paix au Mali et la réduction des groupes armés terroristes dont la menace pèse sur l'ensemble du Sahel", souligne l'Elysée.
"Toute mon estime à ceux qui nous défendent", a également tweeté Manuel Valls.
Les forces françaises au Mali endeuillées par la mort d'un des leurs. Condoléances à sa famille. Toute mon estime à ceux qui nous défendent.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 5 novembre 2016
Le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, a présenté "ses condoléances" à la famille et aux frères d'armes du sous-officier et les a assurés de "son plein soutien dans cette douloureuse épreuve".
Je rends hommage à la mémoire du maréchal des logis-chef, Fabien Jacq, mort pour la France au Mali. pic.twitter.com/iQQoIdWcRJ
— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) 5 novembre 2016
L'opération française Barkhane contre les jihadistes, qui s'étend sur le Mali, la Mauritanie, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso, procède actuellement à une
"montée en gamme" avec la fin de la saison des pluies, a expliqué le colonel Steiger.