Le jeune homme de 19 ans qui a violemment percuté un gendarme -jeudi dernier à Saint-Maixent- sera finalement jugé le 10 octobre devant le tribunal correctionnel de Niort. Il reconnaît les faits mais explique qu'il a involontairement renversé le gendarme qui tentait de l'arrêter.
C'est un jeune adulte âgé de 19 ans seulement. Il a été interpellé après avoir roulé sur la cheville d'un gendarme qui lui demandait de s'arrêter jeudi dernier dans une rue de Saint-Maixent, dans les Deux-Sèvres. Son avocat n'a pas voulu de jugement en comparution immédiate et a demandé un temps pour préparer la défense de son client. La présidente du tribunal correctionnel a donc décidé de le maintenir en détention provisoire jusqu'au jour de son jugement pour s'assurer qu'il serait présent à l'audience.Il faut dire que le curriculum vitae de ce jeune homme ne plaide pas en sa faveur : sans ressources, il vit dans un squat de Saint-Maixent et se trouve en état d'errance familiale depuis plus d'un an et demi. Il a déjà été condamné à deux reprises. La première fois à 18 mois de prison ferme dont 9 avec sursis pour vol avec violence. Une deuxième fois en juin 2016 pour vol avec destruction et détention illégale d'arme blanche. Il était sorti de prison à la mi-août.
Jeudi dernier, il a commencé par voler un véhicule Peugeot avant d'être repéré dans la soirée. Les gendarmes dressent un barrage : il fonce et percute l'un d'eux avant de s'enfuir et d'abandonner son véhicule un peu plus loin. Ajoutons qu'il ne possède pas le permis de conduire et le tableau est à peu près complet. Il est désormais poursuivi et mis en examen pour "violences volontaires avec véhicule en récidive légale ayant entraîné 21 jours d'incapacité de travail", mais aussi "vol de véhicule, défaut de permis de conduire et bien sûr délit de fuite".
En-dehors du militaire blessé, les gendarmes estiment maintenant qu'une deuxième victime est à déplorer : la femme gendarme qui accompagnait son collègue renversé ce soir-là et qui a été très choquée d'assister à cette scène. Elle fait désormais l'objet d'un suivi psychologique.