La vente aux enchère a démarré à 14 heures dans les locaux de Mia Electric à Cerizay. Le lot principal constitué par la chaîne de montage et les brevets a été attribué à un acheteur inconnu pour 800 000 euros. Selon nos informations, il s'agit de l'entreprise lyonnaise Cenntro Motors France.
La première vente aux enchère ayant été annulée par la justice, une deuxième s'est déroulée aujourd'hui dans les locaux deux-sévriens de Mia Electric. Tous les yeux étaient tournés vers le lot principal, constitué par la chaîne de montage, la marque et les brevets qui avaient été acquis pour 1.3 millions d'euros à l'occasion de la première vente annulée.Cette fois, le lot était mis à prix 800.000 € et un acheteur discret l'a emporté pour la même somme. L'acquéreur n'était pas physiquement présent mais selon nos sources il s'agit de la société Cenntro Motors, basée à Lyon. Les responsables de l'entreprise refusent de confirmer leur implication dans la vente aux enchères et le font savoir par un communiqué sybillin.
Je tiens à préciser que ce n’est pas Cenntro Motors France, ni Cenntro Motors Group , qui a acquis les actifs mis en vente aujourd’hui.
Nicolas Herlin/Service presse
Cette discrétion recherchée s'explique par les difficultés que traverse l'entreprise lyonnaise, confrontée à un mouvement social depuis qu'elle a annoncé vouloir licencier les deux-tiers des salariés. Les salariés de Cenntro Motors sont désabusés car il y a un an, la société américaine de Peter Wang reprenait l'ex-usine Fagor Brandt (Rhône), qui fabriquait des machines à laver pour la reconvertir dans la production de véhicules électriques.
À l'époque, Cenntro Motors s'était engagée à conserver les 380 salariés et à investir 15 millions d'euros en recevant une aide de l’État. Puis la direction a évoqué des "difficultés pour mettre en œuvre le plan prévu" : elle n'a versé que la moitié de la somme annoncée et compte licencier 263 employés.