Ségolène Royal devait assister au meeting d'Alain Rousset à Poitiers le 25 novembre en compagnie de Manuel Valls, mais comme ce dernier, elle a finalement annulé sa venue. L'absence de Ségolène Royal est de plus en plus remarquée dans cette campagne des régionales. Trois raisons pour l'expliquer.
Il n'y a pas si longtemps encore, Ségolène Royal était présidente de région.
Il n'y a pas si longtemps encore, la ministre de l'écologie était omniprésente dans l'ombre de son successeur Jean-François Macaire.
Mais depuis le début de la campagne des régionales, Ségolène Royal est on ne peut plus discrète, pour ne pas dire absente, du débat. Trois raisons à cela.
La COP21 et le ministère de l'Ecologie
La première, c'est bien évidemment son poste de ministre de l'écologie. Un poste particulièrement chronophage au moment de la COP 21.De bonne foi, il est difficile d'accueillir les dirigeants du monde entier et de s'occuper en même temps des régionales à Poitiers, Limoges ou Bordeaux.
Les attentats et le deuil national
La deuxième raison est liée aux attentats de Daesh à Paris et en Seine-Saint-Denis. Une tuerie qui a mis fort logiquement entre parenthèse la campagne électorale. C'est une des raisons qui ont contraint Manuell Valls et Ségolène Royal d'annuler leur venue à Poitiers le 25 novembre dernier pour soutenir Alain Rousset.
Des rapports difficiles avec Alain Rousset
Enfin, troisième et dernière raison expliquant l'absence de Ségolène Royal dans cette campagne des régionales, c'est tout simplement l'état des rapports qu'elle entretient avec le chef de file socialiste, Alain Rousset.Ce n'est un secret pour personne, ces deux là qui se connaissent depuis très longtemps ne s'apprécient pas - mais alors, pas du tout ! On se souvient que Ségolène Royal avait contesté à Alain Rousset la présidence de l'Association des Régions de France (ARF). Ce sont aussi deux façons de faire de la politique qui s'opposent totalement.
Difficile dans ce cas de venir apporter son soutien au député de la Gironde et actuel président de la région Aquitaine.
Du coup, face au mauvais sondage du week-end dernier qui place,pour la première fois, Alain Rousset en seconde position lors du premier tour, c'est le ministre de l'Intérieur, et non pas la ministre de l'Ecologie, qui est venu soutenir le candidat socialiste lundi soir dernier à Bordeaux en pleine réunion de la COP21. Alain Rousset ne s'en est sûrement pas plaint.