La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, assure dans le Journal du Dimanche s'"amuser" des rumeurs sur son éventuelle candidature à la présidentielle, et "remercie" ceux qui l'y encouragent, même si "pour l'instant, c'est François Hollande qui est candidat".
"J'écoute, j'observe. Ca m'amuse. Je remercie tous ceux qui me propulsent", déclare Mme Royal au JDD, dont le baromètre mensuel de popularité révèle par ailleurs que le président ne bénéficie que de 14% d'opinions favorables après la sidération provoquée par la publication de ses confidences dans un livre.
"Le moment n'est pas venu"
Pour autant, l'ancienne compagne et mère des quatre enfants du président prend garde de ne pas se déclarer candidate, et veut "garder l'échéance de décembre" qu'il s'est fixée pour annoncer s'il serait ou non candidat. "Pour l'instant, c'est François Hollande qui est candidat", dit-elle.
"Le moment n'est pas venu d'aborder la question de l'échéance présidentielle", a-t-elle réaffirmé à la mi-journée sur France 3. "La responsabilité de ceux qui gouvernent, c'est de gouverner jusqu'au bout et d'assumer leurs responsabilités", a ajouté la ministre de l'Environnement. Elle estime que "l'anticipation des échéances électorales, c'est ce qu'il y a de pire pour les citoyens".
"On cherche quelqu'un pour se sacrifier"
Ségolène Royal qui avait perdu la primaire de la gauche en 2011, quatre ans après sa défaite au second tour de la présidentielle face à Nicolas Sarkozy, met en doute aujourd'hui la sincérité des caciques qui l'encouragent alors que les sondages actuels prédisent l'élimination de la gauche dès le premier tour de la présidentielle du printemps.
"On cherche quelqu'un pour se sacrifier, il faut que la situation soit vraiment désespérée pour que ceux qui m'ont combattue me redécouvrent", a-t-elle plaisanté dans le Journal du Dimanche. "Si c'était gagnable, on ne viendrait pas me chercher", assure-t-elle à l'hebdomadaire.