Un film de Philippe Carrese.
Peu connu du grand public, le monde des courses hippiques foisonne de métiers très variés. Du sport de haut-niveau sur les terrains des hippodromes aux accros du PMU dans les bistrots, radiographie d'un monde à part. A voir le 27/03 après Soir 3.
De Carpentras à Cagnes-sur-Mer, en passant par Marseille et Calas, le réalisateur Philippe Carrese a choisi d'explorer, en néophyte qu'il est, l'univers complexe et méconnu des champs de courses.
Amateurs, parieurs, propriétaires, éleveurs ou jockeys, tous ceux dont les métiers - souvent issus de passions - gravitent autour des courses composent une galerie de portraits savoureux.
Entretien avec Philippe Carrese
A l'instar de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur riche en hippodromes, l'univers du "Turf" est riche en personnalités diverses et génère des activités extrêmement variées.
L'imaginaire véhiculé par le cinéma sur les paris truqués, le dopage et toutes les combines plus ou moins légales dans le milieu du cheval, cela n'est plus de mise. Aujourd'hui, le monde hippique s'est policé et a changé de visage, espérant attirer à lui une fréquentation plus familiale. Jeux d'enfants, démonstrations, aires de pique-nique sont désormais proposés dans l'enceinte des champs de courses.
Les paris en ligne changent la donne
Mais qu'est-ce qui motive les turfistes ? Pas seulement l'appât du gain. En effet à l'exception peut-être des grands prix, le tout-venant du parieur ne s'enrichit plus. En cause ? la multiplication des jeux en ligne qui dissémine les joueurs aux quatre coins de la planète web.Comparé à une époque où les boîtes de départ affichaient 25 chevaux et où les surprises faisaient le bonheur des parieurs et des pronostiqueurs, aujourd'hui, ils ne sont plus que 10 tout au plus : les cotes dégringolent et les gains font de même.
Un animal traité comme une star
La star des hippodromes c'est le pur-sang. Ali, ce cheval acheté à Cabourg il y a deux ans a couru cette année quatre fois et s'apprête à aller prendre du repos dans une pension de luxe.nous dit Philippe Carrese.Ce qui est intéressant, c'est de voir à quel point les professionnels qui les entourent, qu'ils soient entraîneurs, jockey, soigneurs ou vétérinaires, sont bienveillants avec les animaux, qu'ils les considèrent vraiment...
Et les femmes dans tout ça ?
Le turf serait un monde d'hommes ? Détrompez-vous, les bars PMU accueillent de plus en plus de femmes qui se piquent au jeu et affinent leurs connaissances comme Véronique dont le rêve serait de faire courir son propre cheval.
Il reste que pour faire fonctionner tout ce petit monde, il faut un tandem de choc. Et si le cheval est l'As, le jockey lui, est une pièce maîtresse. Sportif de haut niveau,il doit encaisser la puissance de 2G à la sortie des boîtes de départ. Physiquement, il est astreint à une discipline stricte pour ne pas dépasser un poids très précis. Sans compter qu'il lui faut un mental fort pour ne pas succomber aux sirènes du succès et à celles de l'argent.
Un jockey peut gagner de l'argent très vite, trop tôt, beaucoup. A 18 ans, s'il n'a pas la maturité nécessaire pour penser à l'avenir... les 500 euros gagnés dans l'après-midi, ils sont craqués en 2 jours
nous dit Stéphane Dupouy, jockey
Une journée dans la vie d'un cheval de course
Un clip de Philippe Carrese sur une musique originale de Bruno Carrese
LE JEU DU CHEVAL
Un film de 52' de Philippe CarreseCoproduction France 3 Provence-Alpes Côte d'Azur / Haracho / Comic Strip Production
Diffusion lundi 27 mars après Soir 3