Ce matin, environ 300 personnes, lycéens et professeurs ont une nouvelle fois battu le pavé pour réclamer le maintien des ZEP (Zones d'Education Prioritaire) à Marseille. La manifestation est partie du rond-point du Prado pour rallier Castellane.
Ils étaient environ 300 réunit au Rond-Point du Prado pour réclamer le maintien des ZEP à Marseille.
Parmi les revendications, les manifestants souhaitent que Najat Vallaud-Belkacem, qui a assuré qu'une clause de sauvegarde était en cours jusqu'en 2019 pour les actuels lycées ZEP, "officialise sa promesse", à quelques mois de l'élection présidentielle.
Une délégation de professeurs marseillais s'est rendue à Paris pour participer à la manifestation parisienne jeudi. D'autres ont défilé aux côtés des lycéens sur l'avenue du Prado à Marseille.
A Marseille, où les établissements sont très mobilisés pour le maintien en ZEP, la sénatrice-maire d'arrondissement Samia Ghali a lancé un appel au gouvernement pour plaider leur cause.
L'élue des quartiers Nord a demandé "que l'exception marseillaise en matière sociale et d'éducation puisse se traduire en une circulaire qui assurerait moyens financiers et humains aux établissements ZEP et qui donnerait la possibilité au rectorat d'effectuer un travail de labellisation des établissements de la région".
"Dans une ville où le chômage et la précarité apparaissent comme le seul horizon pour la jeunesse, nous devons ériger l'éducation comme la véritable priorité et rebâtir le pacte républicain de manière pérenne.", a-t-elle ajouté, indiquant que 25% de la deuxième ville de France vit en-dessous du seuil de pauvreté et que 10% des effectifs nationaux de l'éducation prioritaire y sont scolarisés.
Dans son édition de jeudi, La Provence a publié une réponse de la ministre aux élus marseillais, dans laquelle elle concède qu'"une politique d'éducation prioritaire devra être définie" pour les lycées mais qu'elle "ne pourra se limiter à Marseille".