Nouvelle mise en examen pour Bernard Tapie dans l'affaire du Crédit Lyonnais

Bernard Tapie a été mis en examen ce mercredi pour "détournement de fonds publics" dans l'affaire du Crédit Lyonnais. L'homme d'affaires était déjà mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" en juin 2013. L'arbitrage lui avait accordé 400 millions d'euros dans son litige avec la banque.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'homme d'affaires Bernard Tapie a de nouveau été mis en examen mercredi, pour détournement de fonds publics, dans l'affaire de l'arbitrage controversé qui lui a accordé plus de 400 millions d'euros dans son litige avec le Crédit Lyonnais. Contactés par l'AFP, ni l'homme d'affaires ni son avocat n'ont souhaité faire de commentaire. Cette nouvelle mise en examen, pour "détournement de fonds publics par une personne privée", s'ajoute à celle pour escroquerie en bande organisée notifiée à Bernard Tapie en juin 2013 et à cinq autres personnes dans ce dossier. Récemment, des sources proches du dossier ont expliqué à l'AFP que la qualification des faits pourrait évoluer.

Un "simulacre" d'arbitrage

Les juges d'instruction du pôle financier de Paris soupçonnent que la sentence prononcée par le tribunal arbitral en juillet 2008, ne soit le fruit d'un "simulacre". En cause, notamment, les relations cachées entre Bernard Tapie, l'un de ses avocats Maurice Lantourne et un des trois juges arbitres, l'ancien magistrat Pierre Estoup, eux aussi mis en examen. Ce dernier est soupçonné d'avoir orienté la sentence en faveur de Bernard Tapie.

Trois personnes "juges" choisies par les parties 

L'arbitrage, rendu en juillet 2008 par trois personnalités choisies par les parties, devait mettre un terme à cette longue affaire où l'ancien ministre de la Ville et ex-président de l'OM se dit escroqué par la banque. Objet du litige: la vente d'Adidas, que M. Tapie avait racheté avant de s'en défaire en 1993. La sentence arbitrale avait donné lieu à une vive polémique autour du choix de renoncer à la justice ordinaire et sur le montant des sommes allouées, 403 millions d'euros, intérêts compris, dont 45 au titre du seul préjudice moral. Deux ans plus tôt, la Cour de cassation avait cassé un arrêt de la cour d'appel de 2005 indemnisant M.Tapie à hauteur de 135 millions d'euros.

Quatre autres mises en examen

Sont aussi mis en examen pour escroquerie en bande organisée: Stéphane Richard, l'ancien directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, aujourd'hui patron d'Orange; Jean-François Rocchi, l'ancien patron du CDR, la structure qui avait hérité du passif du Crédit Lyonnais et Bernard Scemama, qui dirigeait à l'époque des faits l'EPFR, structure chapeautant le CDR. Quant à l'ancienne ministre de l'Economie, Christine Lagarde, aujourd'hui à la tête du FMI, elle a été mise en examen pour négligence dans le volet instruit par la Cour de Justice de la République. Des sources ont récemment expliqué à l'AFP que la qualification d'escroquerie en bande organisée n'était pas adaptée à tous les protagonistes, notamment ceux agissant dans la sphère politique.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information