Elsa di Meo, secrétaire nationale du PS à l'action et à la promotion républicaine ancrée à Fréjus (Var), une mairie FN, s'en prend lundi aux municipalités tenues par le parti de Marine Le Pen, dont les majorités selon elle "explosent les unes après les autres".
"Les majorités municipales explosent les unes après les autres dans un silence assourdissant" écrit-elle dans un communiqué."Alors que nous n'en sommes pas encore à la mi-mandat, les défections se multiplient dans les villes FN. Et elles en disent long sur son échec aux affaires. Dixième démission cette semaine à Cogolin ! Troisième maire au Luc-en-Provence. Défection de l'adjointe à la culture et la communication, pilier de la majorité à Fréjus. Même chose à Marseille et à Béziers" énumère Mme di Meo. Mi-octobre, les deux premiers adjoints au maire d'arrondissement FN de Marseille Stéphane Ravier ont annoncé leur démission, entendant dénoncer les méthodes "dictatoriales" de l'élu d'extrême droite.
Troisième maire au Luc-en-Provence
A Cogolin (Var), le maire Marc-Etienne Lansade a assuré à l'AFP qu'il n'y avait "pas de tensions avec (ses) adjoints", tout en reconnaissant des départs pour convenance personnelle et deux clashs.
D'après lui, plusieurs défections s'expliquent parce que certains ont accepté d'être sur la liste FN par affinités avant de se rendre compte qu'ils n'avaient plus le temps ou qu'ils ont déménagé. "Les départs sont montés en épingle" et "une des 7 élus UMP est venue siéger à nos côtés", ajoute-t-il.
Mais pour Mme di Meo, "le mauvais soap opera d'Hayange", une ville FN de Moselle qui a connu démissions et difficultés en début de mandat, "est en tournée dans toute la France bleu marine".
28% des conseillers municipaux FN élus en mars 2014 ont démissionné
"Non seulement les démissions sont nombreuses. Mais à chaque fois, les élus FN disent la même chose. Déception face à des gestions claniques, sentiment d'avoir été trompés. Ils mettent en cause le centralisme frontiste qui commande de Nanterre aux destinées locales" écrit-elle encore.
Selon un décompte de l'AFP mi-décembre, environ 28% des conseillers municipaux FN élus en mars 2014 ont démissionné. Certains ont été remplacés par d'autres conseillers FN. D'autres, environ 13%, préfèrent siéger désormais à titre individuel ou pour d'autres formations, ce qui représente autant de sièges perdus pour le FN en conseils municipaux.
- Avec AFP -