Pourquoi Jean-Noël Guérini peut perdre les Bouches-du-Rhône

Avec son nouveau parti, Jean-Noël Guérini n'a pas réussi son pari. Seuls six binômes soutenus par La Force du 13 sont en mesure d'emporter l'un des 29 cantons des Bouches-du-Rhône. Le président sortant est loin de la majorité attendue. Elu depuis 98, il est sur le point de perdre la présidence.

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La droite est sur le point de réaliser une prise historique avec les Bouches-du-Rhône, un département qui a toujours été à gauche depuis sa création. Jean-Noël Guérini est en mauvaise posture. Plusieurs candidats de son parti, la Force du 13, sont battus dès le 1er tour. Lui-même est en ballottage dans son propre fief même s'il devrait conserver son siège de conseiller départemental dimanche prochain. Jean-Noël Guérini ne devrait pas pouvoir rassembler une majorité ne serait-ce que relative. La candidate UMP Martine Vassal s'imagine déjà lui ravir son fauteuil.

Pourquoi Jean-Noël Guérini peut perdre les Bouches-du-Rhône ? 

1. Le calcul arithmétique

Sur les 29 cantons des Bouches-du-Rhône, seuls six sont prenables par des binômes de la Force du 13 ou soutenus par la Force du 13. Le nouveau parti de Jean-Noël Guérini a essuyé de cuisants revers dès le premier tour avec des candidats éliminés dès le premier tour notamment à Allauch, Aix-en-Provence, Gardanne. Jean-Noël Guérini est en ballottage au second tour avec 34,2% des voix dans le canton de Marseille 2.  Dimanche prochain, son parti ne peut pas obtenir la majorité sauf alliance avec certains binômes de droite ou du FN. 

2. La droite est unie

La droite est unie pour ce scrutin, emmenée par l'ajointe UMP au maire de Marseille Martine Vassal. Des binômes UMP-UDI qui sont présents au second tour dans 18 des 29 cantons.  

Les socialistes masqués, cachés, repeints en bleu, ont été fortement sanctionnés par les électeurs. Nous pouvons acter ce soir la fin de la majorité départementale et de l'ère Guérini".



s'est félicité Martine Vassal au soir du premier tour.

3. Le rejet d'un système

Les ennuis judiciaires du président des Bouches-du-Rhône semblent peser aujourd'hui dans la balance. L'homme fort du département est sous le coup de plusieurs mises en examen dont une pour association de malfaiteurs dans une affaire de marchés publics présumés truqués. Les électeurs semblent avoir rejeté ce système lors de ce premier tour des départementales. Les candidats socialistes qui se sont clairement affichés pendant la campagne en opposition au système Guérini semblent avoir été récompensés dans les urnes. Ceux qui étaient trop proches se sont brûlés les ailes. 
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