Suite dans le scandale Dentexia avec la convocation ce vendredi d'un deuxième dentiste du centre dentaire low cost devant le conseil de l'ordre des dentistes à Marseille. Cinq victimes ont porté plainté et le principal protagoniste de l'affaire a déjà été radié de la profession.
Le conseil de l'ordre des dentistes de Marseille examinait ce vendredi matin un nouveau dossier dans le scandale des soins low cost du centre Dentexia.Amandine Mazan, une chirugienne dentiste salariée du cabinet Harold King à Marseille, fermé en janvier 2015 comparaissait suite aux plaintes de cinq victimes. L'audience survient alors que le responsable du cabinet en question, Harold King a déjà été radié de la profession par cette même commission disciplinaire marseillaise le 25 mars dernier.
Les cinq plaignants étaient présents ce matin à l'audience. L'un d'eux, Rosario Manita demande la radiation de Me Mazan pour escroquerie. "Elle m'a arraché dix dents, explique-t-il, depuis je mange très mal, je ne peux plus jouer de mon instrument préféré, le saxophone (...) elle m'a laissé en plan avec deux appreils provisoire. Moi et les autres."
Devant la chambre disciplinaire qui peut décider de sa radiation, la praticienne s'est dite elle-même victime d'un système. Xavier Belluci-Bartoli son avocat plaide son innocence : "ma cliente n'a jamais été en mesure de terminer les soins". "La société a été liquidée, souligne-t-il, elle s'est retrouvée licenciée du jour au lendemain. Elle a été surprise comme les patients. Elle n'avait aucun moyen matériel de terminer les soins".
L'argument n'est pas recevable pour l'avocat des parties civiles, Emmanuelle Ardigier : "Il s'agit d'une des salariées du cabinet King, mais indépendamment du fait d'être salariée, elles est d'abord et avant tout chriugien-dentiste. Elle a des règles et un code de déontologie à respecter." La décision de la chambre disciplinaire sera connue dans un mois.
L'association Dentexia créée par Pascal Steichen avait ouvert des centres dentaires à bas prix un peu partout en France, à Lyon, Paris, Veaux-en-Velin, Colombes, Cahlon-sur-Saône. Le tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence a prononcé la liquidation judiciaire de l'association le 4 mars dernier.
Selon le collectif contre Dentexia, en France, ce serait 2000 victimes qui auraient été recensées, dont 250 dans les Bouches-du-Rhône. Certains patients ont parfois payé jusqu'à 20.000 euros pour des soins non réalisés, non achevés ou mal faites. Les plaignants espèrent qu'un jour tous les responsables de ce scandale sanitaire comparaîtront devant un tribunal correctionnel.
Reportage au conseil de l'ordre :