La Comex, spécialisée dans l'ingénierie en milieu extrême, développe depuis un an et demi son projet Moonwalk. Objectif : pouvoir entraîner des astronautes en recréant les conditions d'apesanteur à l'aide d'un scaphandre immergé. Ce projet européen sera testé en grandeur nature en 2016.
Des scientifiques ont réalisé mercredi des tests en piscine d'un scaphandre en développement, destiné à terme à l'entraînement des astronautes, pour simuler l'apesanteur ou une gravité réduite. Cet outil d'entraînement, dont le développement, réalisé par la Comex, spécialiste de l'ingénierie des milieux extrêmes, est financé par la Commission européenne, doit permettre "de développer des techniques et des technologies pour des missions sur Lune ou sur Mars", a résumé Peter Weiss, responsable de la division espace de la Comex.
Bâti sur l'architecture d'un scaphandre russe, il pèse une vingtaine de kilos et permet --contrairement à un prototype précédent, trop lourd-- de procéder également à des tests hors de l'eau. Outre la simulation de conditions d'apesanteur ou de gravité réduite --comme sur la Lune--, il restreint également les mouvements, imitant en cela les contraintes inhérentes à un scaphandre pressurisé.
Comme sur la Lune
Mercredi, il était testé pour la première fois en piscine avec l'ensemble de ses équipements, et notamment un robot, développé par la société allemande DFKI, et des équipements de communication réalisés par la société belge Space Applications."C'est un projet d'environ trois ans et nous en sommes à peu près à la moitié", a poursuivi Peter Weiss: "L'an prochain, nous réaliserons un test dans la rade de Marseille pour simuler les conditions d'une mission sur la Lune, puis un autre à Rio Tinto, sur terre cette fois, en Andalousie, une zone désertique qui ressemble beaucoup à Mars".