Pour la garde des sceaux, "il est ni possible ni nécessaire de servir des menus halal en prison". C'est en ces termes que le ministère de la justice , ce mercredi 2 juillet, lors d'une séance en appel. Une action en justice initialement intentée par un détenu au nom de la liberté d'exercer son culte
Le tribunal administratif de Grenoble, en novembre dernier, avait pourtant condamné la prison de St Quentin fallavier à proposer des menus halal aux détenus de confession musulmane.
Le Rapporteur Public préconise donc l'annulation du jugement, considérant que ''l'administration pénitentiaire propose par le biais de son prestataire trois types de menus quotidiens : normaux, sans porc et végétariens, dont il n'est pas établi qu'ils ne seraient pas en soi équilibrés et de quantité suffisante'' .
Pour la garde des sceaux, il n'est pas possible techniquement de mettre en place une filière de distribution de menus halal. Le coût en serait majoré. Un avis corroboré par ce syndicat de gardiens de prison.
Selon le ministère, un détenu de confession musulmane dispose d'un choix qui lui permet donc d'exercer librement sa religion.
Le jugement a été mis en délibéré à mi-juillet.