La limitation à 80km/h sur les routes secondaires vit peut être ses derniers jours, en tous cas sous sa forme actuelle. Dans le cadre du grand débat national, Emmanuel Macron a évoqué des aménagements possibles de cette mesure, qui crée la polémique depuis son entrée en vigueur en juillet dernier.

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Décidément, la limitation à 80km/h sur les routes secondaires aura alimenté la polémique. Avant même son entrée en vigueur le 1er juillet 2018, cette réglementation qui vise officiellement à faire baisser le nombre des morts sur les routes, a provoqué des remous. Dans les zones rurales, où se concentrent l'essentiel des routes secondaires à double sens sans séparateur central, la mesure est vécue comme une injustice. Même colère chez les professionnels de la route : transporteurs, livreurs et ambulanciers dénoncent une limitation qui les pénalise au quotidien. 
©France 3 Nord-Pas-de-Calais

Une marche arrière coûteuse

Selon un sondage réalisé pour franceinfo et "Le Figaro" publié le 17 janvier, 80% des Français souhaitent que le Gouvernement revienne sur la limitation à 80km/h. Une possiblilité envisagée par Emmanuel Macron lui même : mardi lors du lancement du grand débat national le Président de la République a en effet evoqué de possibles aménagements de la mesure. Une marche arrière qui aurait un coût pour les communes. L'été dernier, le passage de 80 à 90km/h et le remplacement de 11 000 panneaux au plan national avait coûté entre 6 et 12 millions d'euros selon le délégué interministériel à la Sécurité Routière. Outre le gaspillage d'argent public, les associations dénoncent également le coût en vies humaines d'un retour en arrière. Selon la Ligue contre la violence routière, la mesure pourrait avoir sauvé entre 180 et 200 vies en 2018. Un avis partagé par certains internautes...
©France 3 Languedoc-Roussillon


Les grands excès de vitesse en forte augmentation

L'une des manifestations les plus extrêmes de l'impopularité du passage à 80km/h est l'explosion du nombre d'actes de vandalisme en lien notamment avec le mouvement des "Gilets jaunes". En un peu moins de deux mois, ce sont 60% des radars fixes qui ont été endommagés ou carrément détruits. Des destructions qui ont entraîné un sentiment d'impunité chez certains : au mois de décembre le nombre d'excès de vitesse a bondi de 20%. C'est le cas notamment en Bretagne où, en 2018, la brigade moto des CRS a enregistré pas moins de onze grands excès de vitesse (50km/h au-dessus de la vitesse autorisée) avec une accélération marquée ces dernières semaines.
 
©France 3 Bretagne

 
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