Agriculture et pesticides : comment limiter les dégâts ?

Le gouvernement vient de lancer une grande consultation publique sur les pesticides. Le sujet inquiète la population mais aussi les agriculteurs soumis à toujours plus de normes. Des mesures ont pourtant déjà été mises en place pour réduire la quantité et la nocivité des produits d'épandage.

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Quelle distance minimale un agriculteur devrait-il respecter entre les habitations et les zones d'épandage de pesticides ? C'est à cette question que les Français sont invités à répondre sur le site alim'agri du ministère de l'Agriculture. Le gouvernement, qui se fonde sur les recommandations de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire), propose 5 mètres pour les cultures basses et 10 mètres pour les cultures hautes. Vous avez jusqu'à fin septembre pour vous exprimer.
 


En attendant, des mesures techniques et réglementaires existent déjà pour tenter de réduire de moitié l'utilisation de produits phytosanitaires d'ici 2025.
  • les haies anti-dérive : ces haies obligatoires en cas de proximité avec des bâtiments hébergeant des personnes vulnérables (écoles, établissements de santé...) sont de plus en plus utilisées par les agriculteurs. Ces protections végétales qui doivent être plus hautes que les cultures traitée  permettent de limiter la propagation aérienne des produits chimiques.
 
  • les filets anti-insectes ou anti-propagation : les premiers permettent de limiter l'utilisation de produits phytosanitaires, les seconds-  grâce à un tissage spécifique - laissent passer l'air tout en retenant les nuages de pesticides.
 
  • les buses de pulvérisation spéciales qui, montées sur les engins d'épandage, permettent la formation de gouttes plus grosses, plus lourdes et donc moins sensibles à l'action du vent.

Des systèmes mis en place par Fabien Metz, agriculteur à La Wantzenau (Bas-Rhin). En 13 ans, il a réussi à réduire d'un tiers l'usage des intrants agricoles. Interview : France 3 Alsace (C. Munsch / A-L. Marie)
©France 3 Alsace
  • les bandes tampon déjà imposées par les législations française et européenne et qui prévoient notamment l'obligation de respecter des zones enherbées de 5m le long des cours d'eau au-delà desquelles il est interdit d'épandre des produits potentiellement polluants.
 
  • des produits moins nocifs : utilisation d'insectes pour lutter contre les nuisibles, d'engrais et d'insecticides d'origine naturelle.
Les ONG réclament d'ailleurs une meilleure classification des substances afin d'éliminer les plus nocives. Interview : France 3 Aquitaine (O. Prax / D. Mazères)
 
©France 3 Aquitaine

Enfin, l'un des moyens les plus sûrs pour réduire le risque est sans doute le bon sens : la prise en compte de la direction du vent et le choix des heures d'épandage (pour éviter les heures où les habitants sont susceptibles d'être dehors) sont des pratiques aujourd'hui plutôt bien intégrées par les agriculteurs.
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