Ce lundi 20 mai est la journée mondiale des abeilles. Indispensables à la préservation de la biodiversité, et donc à la survie de l'homme, elles sont aujourd'hui en danger, en partie à cause des activités humaines. Face à l'urgence, certains spécialistes tentent d'inverser la tendance.
Apparues 100 à 150 millions d'années avant l'homme, les abeilles ont survécu aux bouleversements climatiques successifs. Une capacité d'adaptation surprenante de la part d'un insecte qui ne pèse pas plus d'un dixième de gramme. Mais les apiculteurs sont inquiets. Les abeilles disparaissent. Leur taux de mortalité atteint aujourd'hui 30 % alors qu'il était seulement de 5 % dans les années 90. Un déclin qui ne cesse de s'accélérer depuis 20 ans, en partie dû à l'usage de pesticides. Pointé du doigt par les apiculteurs, le glyphosate.
Le glyphosate, un pesticide tueur d'abeilles
Pour Christophe Gatineau, auteur de l'ouvrage "Eloge de l'abeille", cet herbicide très controversé est en train de décimer sournoisement les insectes.L'agronome limousin milite pour que cette butineuse soit reconnue et protégée. Auteur du blog "jardin vivant", il a écrit au Président Emmanuel Macron il y a quelques jours pour une demande un peu particulière : alors que 200 espèces d'insectes sont protégées par la loi, il souhaite obtenir un statut juridique pour l'abeille.Le glyphosate diminue le rythme cardiaque des abeilles, ça les désoriente et elles ne retrouvent pas l'entrée de la ruche.
L'abeille est l'avenir de l'homme
Les abeilles ne produisent pas que du miel. Elles jouent aussi un rôle indispensable dans la préservation de l'environnement. Maillon essentiel de notre chaîne alimentaire, leur disparition serait une catastrophe pour l'homme. Les trois-quarts des cultures agricoles dépendent de la pollinisation. Sans elles, fini les fruits et légumes mais aussi les laitages et même le café ! Un scénario qui pourrait vite arriver. Certains apiculteurs se mobilisent à leur niveau afin de préserver ces ouvrières de la nature. Dans les Ardennes, un jeune producteur a installé ses première ruches, près de chez lui, non pas pour le miel, mais pour tenter de sauver ces butineuses indispensables à notre écosystème.L'abeille est responsable aujourd'hui de 70 % de la pollinisation des arbres fruitiers, des plantes, etc. Si elle disparaît, on estime que l'être humain aura 4 ans à vivre maximum, Gilles, apiculteur à Lonny.
Des drones pollinisateurs
Face au déclin de nos petites abeilles laborieuses, une start-up américaine a mis au point un drone pollinisateur. Elle l'expérimente depuis 3 ans au sein d'exploitations agricoles.L'engin est programmé pour vaporiser une quantité importante de pollen dès que la fleur s'ouvre.
Beautiful morning @Wegmans Organic farm. Our pilot Alex beat the rains to pollinate the apples and was out in 2 hours?#drones #AgriTech #FoodSecurity pic.twitter.com/hNyI4CDCcQ
— Dropcopter (@Dropcopter) 15 mai 2019