Chaque hiver, l'hôpital de Moûtiers ouvre son service saisonnier de chirurgie traumatologique, et ses Urgences sont mises à rude épreuve. Une organisation originale, qui parait indispensable, mais qui pourrait être bouleversée.
60 lits et une vingtaine d'entrées par jour. C'est un hôpital saisonnier qui ne désemplit pas. Les blessés ne restent que trois jours en moyenne. Des skieurs, évidemment. Nous sommes au milieu de 4 des 10 plus grands domaines skiables d'Europe.Chaque hiver, 7.500 blessés passent aux urgences. Et pendant quatre mois, l'hôpital ouvre son service de chirurgie traumatologique. Les patients n'ont pas à attendre : ils sont opérés immédiatement par des spécialistes. L'ensemble fonctionnant avec l'aide d'infirmiers saisonniers.
Mais l'hôpital est déficitaire, alors l'Agence Régionale de Santé veut bouleverser cette organisation. Les discussions sont toujours en cours pour rassembler tous les services à Albertville, à 30 km de Moûtiers. Problèmes : les interventions seraient rallongées de 20 minutes ; et les personnels ne seraient sans doutes pas tous reconduits.
Intervenants : Sylvie Fondard, Cadre de santé au service de chirurgie traumatologique ; Justine Chauveau, Infirmière au service de chirurgie traumatologique ; Anne Laroche, Cadre de santé aux services des Urgences ; Docteur Catherine Palachkovski,
Anésthésiste à l'hôpital de Moûtiers ; Docteur Marc Haesevoets, Chef de service aux Urgences de Moûtiers.
En juin 2013, la CGT mobilisait déjà contre la fermeture des hôpitaux de proximité.