Afin de poursuivre leur lobbying pour obtenir de "vraies" infrastructures routières dans le Chablais, 3 candidats et deux suppléants de l'association "oui au désenclavement" s'inscrivent dans la course aux Sénatoriales.
Ils avaient tenté de se faire entendre lors des dernières élections législatives, en présentant une liste qui avait recueilli près de 7% des suffrages. Les revoilà! Les militants de "Oui au désenclavement du Chablais" n'ont pas dit leur dernier mot politique pour décrocher, enfin!, une belle voie d'accès au Nord de la Haute-Savoie. Jean-Christophe Bernaz, Noël Cottet-Dumoulin et Jean-Claude Bondurant (avec deux suppléants), se présentent pour les Sénatoriales du 28 septembre.
La bataille sera sûrement plus compliquée car les sénateurs, rappelons-le, sont élus au suffrage universel indirect, c'est à dire par un collège de "grands électeurs". Les conseils municipaux vont d'ailleurs désigner le 20 juin leurs délégués qui seront chargés de procéder à l'élection des sénateurs.
Pour les défenseurs du désenclavement, il va donc falloir séduire ces représentants, "ça nous donnera l'occasion de parler avec les élus du secteur pour connaître leur position face ce serpent de mer", explique Jean-Christophe Bernaz. Le projet d'autoroute A400, entre Thonon et "le reste du monde", n'a pas vu le jour, car sa Déclaration d'Utilité Publique (DUP) a été invalidée par le Conseil d'Etat en 1997, en raison d'un coût jugé excessif. Depuis, le projet de voie rapide ressurgit périodiquement.
"On a l'impression qu'on nous mène encore en bateau en nous reparlant d'une DUP", ajoute Jean-Claude Bernaz. Fin décembre 2013, le ministre des Transports s'était dit favorable à l'installation d'un péage pour financer le désenclavement du Chablais.
>>> L'histoire du désenclavement