Les personnels de GEG sont en grève. Le service "éclairage public" de Gaz Électricité de Grenoble serait menacé. A la suite d’un appel d'offre lancé par la nouvelle municipalité, un concurrent a décroché le marché, d'où l’inquiétude dans cette société en partie publique.
C'est un particularisme grenoblois. Le gaz et l'électricité sont ici distribués par Gaz Électricité de Grenoble. Dans la capitale des Alpes, jusqu’en 1986, ce service était géré en régie municipale. C'est ensuite à la société d'économie mixte locale GEG qu'est revenu ce service. Depuis l'ouverture des marchés de l'énergie, elle vend aussi dans toute la France. GEG est aujourd'hui le sixième distributeur français d'électricité et le quatrième distributeur français de gaz.
Evidemment, à Grenoble, c'est GEG qui s'occupe du réseau d'éclairage public. Du moins qui s'occupait. Vinci Citeos, en partenariat avec Bouygues, a en effet remporté le marché. Les salariés de GEG prennent ça pour un mauvais coup de la Ville de Grenoble, pourtant actionnaire de leur société à hauteur de 51%. Un service entier de 25 personnes pourrait donc être supprimé (14 équivalents temps plein).
En matinée, les salariés du siège se sont invités au conseil d'administration pour bloquer la réunion. A midi, ils se sont ensuite rassemblés Place Robert Schuman.
"Tout cela est programmé", commente un syndicaliste FO, "la Ville veut 'remunicipaliser' l'énergie, elle a donc tout intérêt à récupérer la coquille vide que sera GEG quand nous n'aurons plus de marchés."
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