Le 27 janvier, cela fera 70 ans que le camp d'Auschwitz aura été libéré. Des temps forts seront organisés pour se souvenir de ce camp dont le nom symbolise l'horreur nazie. Hier, la Synagogue Rachi à Grenoble s'est recueillie autour du témoignage de Régine Frydman, rescapée du ghetto de Varsovie.
Le mercredi 27 janvier, les préfectures, communes et écoles commémoreront le 70ème anniversaire de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau par les hommes de l'Armée rouge. Des cérémonies seront organisées en Isère, en Savoie, et Haute-Savoie.
Mais dès hier, la Synagogue Rachi, à Grenoble a accueilli Régine Frydman. Rescapée du ghetto de Varsovie, elle a raconté son enfance. Un témoignage émouvant qu'elle partage en respectant la parole de son père:
"Je raconte à vif ce qui se passait dans le ghetto. Tant d'années après, j'ai complètement rien oublié, je n'ai rien oublié, je n'ai rien oublié de ce que j'ai vu (...) Les enfants, les vieillards dans les rues mourant de faim et de soif et de froid. Il n'y avait personne pour nous aider...personne, personne. Et voilà je mets un très grand espoir depuis la fin de la guerre d'ailleurs. Mon père nous a dit à ma soeur et moi: mes filles n'oubliez jamais mais ne vivez pas avec ça."
Cette cérémonie était dédiée à la mémoire des victimes de l'holocauste, dans le camp de la mort d'Auschwitz-Birkenau, construit en 1940 en Pologne, 1,5 million de personnes ont été tuées. Aujourd'hui, il y aurait environ 300 survivants de ce camp de concentration nazi. En 1979, il a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco pour que l'on n'oublie jamais.
Aujourd'hui, ils sont évidemment bien peu à pouvoir encore témoigner de vive voix comme le fait Régine Frydman. Restent l'écrit, les images pour ne pas oublier.