Et si on réhabilitait la Tour Perret de Grenoble ?

Ce symbole de la ville, qui s'élève au milieu des arbres du parc Mistral, se dégrade. Mais le coût de sa restauration freine les collectivités.

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Sa construction fut un défi, un engagement dans la modernité face aux bâtisseurs qui pensaient encore pierre taillée. Première tour de béton armé construite au monde, commande du maire de Grenoble Paul Mistral, l'ouvrage de l'architecte Auguste Perret fut inauguré en 1925 lors de l'exposition internationale Houille Blanche et Tourisme.

Avec son paratonnerre orné d’un dauphin et des trois roses de Grenoble, aujourd’hui disparu, l'édifice mesurait 95 mètres de hauteur pour une base de 25 mètres carrés. 72 pieux ont été enfoncés à 15 mètres de profondeur pour établir ses fondations. Huit poteaux en béton armé, renforcés par des anneaux tous les 22 mètres, en constituent la structure. Les parois sont composées de panneaux de béton préfabriqué, assemblés "comme des Lego", et deux ascenseurs permettent de gagner la table d’orientation, située à 60 mètres de hauteur, explique Cédric Avenier, chercheur au Laboratoire Cultures constructives de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble.
Le dernier niveau est accessible par un escalier à vis, également en béton.
Tour d'orientation et d'observation octogonale, elle est classée monument historique depuis 1998.

Elle pèse 1 680 tonnes et aura coûté 385 000 francs or soit 304 000 euros en valeur constante.

Aujourd'hui le coût de sa réhabilitation est estimé entre 7 et 10 millions d'euros ! Car le béton vieillit mal et se dégrade, au point que depuis plusieurs années déjà le public n'y a plus accès pour des raisons de sécurité. Réclamée par plusieurs associations grenobloises, cette restauration n'est pas dans les priorités budgétaires du moment. Le classement de l'édifice implique une prise en charge par l'Etat d'au plus 40 % du montant des travaux, le reste revenant à la commune et au département.


reportage d'Isabelle Colbrant et Marie Chambrial
Intervenants : Roger Millier, passionné; Martine Jullian, conseillère municipale déléguée au Patrimoine Historique et à la Mémoire

Ceux qui rêvent de la vue panoramique inouïe qu'offrent les trois terrasses de la Tour vont devoir être patients ... 


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