La balle a-t-elle ricochée? Le chasseur a-t-il commis une erreur? Les questions demeurent après la mort d'un randonneur dans la forêt de Revel. Pour autant, sur France 3 Alpes, le directeur de la Fédération promet de se constituer partie civile si la responsabilité du chasseur est reconnue.
On devine l'homme particulièrement touché. La gorge serrée, Patrice Sibut se dit "choqué" et "très triste" par ce "moment extrêmement douloureux", et ce "malgré tous les efforts que nous faisons depuis de nombreuses années pour la sécurité à la chasse", explique le directeur de la Fédération de l'Isère.
A la question: quelle sera votre position si le chasseur est poursuivi? Patrice Sibut répond: "la Fédération est très claire, elle se portera partie civile à l'encontre du chasseur".
En 2014, il y a eu 122 accidents de chasse en France, dont 14 mortels. "C'est un chiffre en perpétuel baisse, cela montre que nous assumons nos responsabilités", insiste le directeur.
Extrait 19/20 France 3 Alpes
Au-delà de l'émotion, le directeur ne nie pas "la problématique" du "partage de l'espace" avec les randonneurs. Ce drame a remonté à la surface une polémique sous-jacente en Isère. Ici, le jour de non chasse est le vendredi. Ne pourrait-on pas le mettre le week-end? demandent des marcheurs. La réponse de la Fédération est comptable. Son tableau de chasse obligatoire, pour protéger l'équilibre de la nature, est de 5.000 sangliers et 6.000 chevreuils. En n'autorisant plus la chasse le week-end, la Fédération redoute de ne pas pouvoir tenir ses promesses d'abattages.