Affrontements aux abords du commissariat de Grenoble

Ce jeudi 31 mars au soir, après avoir été délogés de l'Anneau de vitesse par des CRS, des manifestants ont poursuivi la mobilisation en ville. Des forces de police en nombre sont intervenues et 12 personnes arrêtées. Les échauffourées se sont ensuite décalées près du commissariat.

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Echauffourées devant l'hôtel de police de Grenoble par France3AlpesC'est pour demander la libération des manifestants interpellés qu'un groupe de syndicalistes s'est retrouvé devant le commissariat. "Libérez nos camarades", scandaient-ils. Il y a avait là une soixantaine de personnes assises sur les marches de l'Hôtel de Police. 


La présence policière s'est intensifiée dans le secteur et des jeunes ont tenté de rejoindre le rassemblement. Une quinzaine de camions CRS postés de part et d'autre du commissariat leur bloquaient l'accès. Et les échauffourées ont commencé.

Interview du Directeur Départemental de la Sécurité Publique 

En fait, les manifestants à l'extérieur du périmètre jouaient "au chat et à la souris" avec la police, se faufilant entre les immeubles et dans les parcs. L'un d'eux a d'ailleurs été blessé à la cuisse en escaladant un grillage. Jets de projectiles contre gaz lacrymogène, l'ambiance faisait penser à une scène d'émeute. 


Plusieurs événements ont ponctué cette journée de mobilisation contre la "loi travail" à Grenoble. D'abord, cinq banques, une boutique et deux agences immobilières ont été la cible de coups de marteau et de boules de pétanque durant la manifestation. Voyant ces exactions, le Préfet de l'Isère a décidé d'interdire tout rassemblement au-delà de 16 heures. Or une soirée festive dédiée "aux luttes", avec projection d'un film, était prévue à hauteur de l'Anneau de vitesse (Parc Paul Mistral).

Si les syndicats se sont pliés à l'interdiction, des centaines de jeunes ont refusé de quitter les lieux. Vers 18h30, les CRS les ont délogés. Ont suivi de nouvelles manifestations dans le centre-ville et parfois une course éperdue avec lancés de projectiles et gaz lacrymogènes en réponse. C'est à l'issue de ces affrontements que la Brigade Anti-Criminalité a procédé à 12 arrestations.

La suite s'est jouée devant le commissariat avec ce déploiement important des forces de l'ordre que la Sénatrice PC Annie David a trouvé disproportionné. "Je leur ai dit c'est pas possible, ce sont des gamins que vous avez en face de vous!"

Interview

 

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