L'après manif "Loi travail" tout aussi compliquée à Grenoble

Après les échauffourées qui ont émaillé la mobilisation matinale contre la "loi travail" et l'arrestation d'un jeune homme, décision a été prise de suspendre les festivités prévues en soirée au Parc Paul Mistral. Si les syndicats ont accepté l'annulation, des jeunes ont tenté le forcing.  

Plusieurs organisations syndicales et des collectifs avaient appelé à prolonger la manifestation contre la "loi travail" par une soirée festive avec la projection du film "Merci Patron" suivie de discussions autour de "la convergence des luttes". Le rendez-vous était fixé à l'Anneau de vitesse de Grenoble, au Parc Paul Mistral.

Mais tout a été annulé après les échauffourées de la matinée où 5 Banques, 2 agences immobilières et une boutique ont été prises pour cible.  

>> Photos de dégâts occasionnés par des casseurs

Très rapidement après les faits, le Directeur Départemental de la Sécurité Publique, Patrick Mairesse, a expliqué qu'aucun rassemblement ne serait supporté au-delà de 16 heures. Un arrêté préfectoral a été pris dans ce sens, malgré un accord initial donné par la mairie de Grenoble aux organisateurs des festivités prévues en soirée. 

Bras de fer avec la mairie 

Si les syndicats se sont pliés à la décision, rangeant le matériel installé dans le Parc Paul Mistral, plusieurs centaines de jeunes du Collectif "On vaut mieux que ça" se sont rassemblés devant la mairie de Grenoble où des CRS bouclaient les accès. Ils demandaient au maire un retour de l'électricité pour pouvoir maintenir les festivités et installer un grand écran. 

Finalement, peu après 16 heures, une manifestante qui venait d'être reçue par le maire, a lu un message au mégaphone. La mairie y expliquait qu'elle se rangeait derrière la décision préfectorale. 

Mais pour les jeunes mobilisés, la messe n'était pas dite. Ils se sont lancés dans l'installation d'un écran, avant d'être encerclés par les CRS. A 18h30, des grenades lacrymogènes ont fait fuir les quelque 200 manifestants qui étaient encore là. 

 

Vers 20 heures, de nouveaux affrontements ont eu lieu en centre-ville. 30 hommes de la BAC cherchaient visiblement à arrêter des manifestants impliqués dans les dégradations de la matinée. 

Une garde à vue

En fin de matinée, lespoliciers ont procédé à une arrestation, -justement au Parc Paul Mistral-, celle d'un homme qui lançait des projectiles. Dans la foulée, une centaine de jeunes, notamment de l'UNEF, ont gagné le commissariat pour un sit-in qui a duré jusqu'à 15 heures environ, afin de demander sa libération. En vain.  


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