Ce mercredi 24 juillet en début d'après-midi, le procureur de la République de Grenoble avait demandé la mise en examen de la maire de Meylan pour corruption passive et prise illégale d'intérêts. Les juges d'instruction ont finalement retenu la prise illégale d'intérêts.
Au cours d'une conférence de presse, le procureur Jean-Yves Coquillat a parlé d'une affaire "loin d'être terminée" en évoquant le dossier des époux Tardy. C'est pourquoi, il a demandé l'ouverture d'une information judiciaire et la mise en examen des protagonistes.
Mme Tardy est soupçonnée d'avoir favorisé le subventionnement d'entreprises de construction qui devaient, en échange, faire travailler le cabinet d'architectes de son mari comme sous-traitant. Le "système" aurait fonctionné entre 2007 et 2012 sur trois programmes immobiliers dont certains privés mais comprenant quelques logements sociaux.
Selon le procureur, les subventions engagées seraient "conséquentes", plus d'un million d'euros.
Récit Jean-Christophe Solari
Au regard du contexte politique, avec l'approche des élections municipales, le procureur a préféré confier l'affaire à deux juges d'instruction indépendants. Ces derniers ont donc décidé d'une mise en examen pour prise illégale d'intérêt de la maire de Meylan et d'une mise en examen pour recel pour son époux.