D'un concert au festival Jazz à Vienne, ils repartent avec des sons mais aussi des images plein la tête. Photographes indépendants ou travaillant pour un média, ils sont une cinquantaine à immortaliser chaque concert. Parmi eux: Marion Tisserand. Rencontre.
Juste avant un concert, c'est toujours le même rituel. Marion rejoint le "crash barrier", ce minuscule passage entre le public et la scène, et se fait une place au milieu de la forêt d'objectifs. "On joue un peu des coudes mais on s'entraide beaucoup et on fait en sorte que tout le monde puisse avoir des angles de vue sympas", précise cette Lyonnaise de 37 ans. En découvrant Jazz à Vienne à l'adolescence, elle n'aurait même pas osé rêver faire partie de la "famille" des photographes du festival.
Marion Tisserand réalise des diaporamas pour le site internet Culturebox et assiste à chaque concert, juste devant les artistes puis sur les hauteurs du théâtre antique. Quand on lui demande quels sont ses meilleurs souvenirs-photos, elle parle du public. "Il faut savoir qu'à Vienne, il peut tomber des cordes, le public ne s'en va jamais, ce sont des résistants, ils ne bougent pas. Du coup, quand on est photographe, on se doit d'être à la hauteur de ça."
Cette ferveur, cette énergie, on les découvre dans les clichés de Marion mais aussi dans ceux de huit autres photographes, exposés à la salle des fêtes de Vienne, jusqu'au 11 juillet, à l'occasion de la 35ème édition du festival.
Reportage de Aurélie Massait, Grégory Lespinasse, et Azedine Kebabti