Le président, le directeur et un agent du Parc de la Vanoise auront été retenus 15 heures dans la salle des fêtes de Bramans (Savoie). Les éleveurs entendaient protester contre les attaques du loup sur leurs troupeaux. L'affaire s'est achevée par une réunion où le préfet a accordé 6 tirs.
C'était une séquestration bon enfant, mais une séquestration tout de même. Guy Chaumereuil, le président du Conseil d'administration du Parc, Eric Michau, le directeur, et un agent ont passé la nuit du 1er au 2 septembre dans la salle des fêtes de Bramans. Ce qui semble les avoir marqués, c'est "la violence des propos des éleveurs".
Parmi les revendications de ces éleveurs, le prélèvement de cinq loups d'ici à la fin de l'année et la possibilité d'organiser plus rapidement la riposte lors des attaques. Les éleveurs doutent en effet des modalités actuelles des prélèvements.
Reportage Isabelle Guyader et Didier Albrand
Intervenants : Emmanuel Michau, Directeur Parc de la Vanoise; Jean Blanc, éleveur d'ovins; Luc Etellin, Pdt syndicat des éleveurs d'ovins
Des attaques de loups, il y en aurait eu beaucoup ces dernières semaines dans les alpages savoyards. France Bleu Pays de Savoie cite le chiffre de 156 constats depuis le début de l'année, avec 600 brebis tuées par le prédateur. Le Dauphiné Libéré explique que le problème concerne en particulier le coeur du Parc, endroit hautement protégé.
Des méthodes "inédites et inacceptables"
En préambule, Eric Jalon a jugé les méthodes utilisées "inédites et inacceptables", ne dissimulant pas son envie de poursuivre les personnes ayant mené la séquestration. Une fois les remontrances passées, le représentant de l'Etat a accordé six nouveaux tirs. Concernant les abattages dans le coeur du Parc National, le préfet a expliqué avoir alerté le Ministère de l'Ecologie qui doit envoyer des experts dans les jours qui viennent.