François Hollande a réaffirmé lundi que la centrale nucléaire de Fessenheim, à l'arrêt depuis samedi soir, serait fermée "à l'horizon de la fin du quinquennat".
"Nous sommes depuis plusieurs mois engagés dans ce processus qui prend du temps et qui doit respecter toutes les procédures et l'incident qui s'est produit ne change rien à ce qui était l'objectif du plafonnement de la production d'électricité d'origine nucléaire", a ajouté François Hollande. La production de la centrale nucléaire de Fessenheim a totalement cessé depuis samedi soir, un défaut d'étanchéité ayant conduit à l'arrêt de son unité de production n°1 et la n°2 ayant été arrêtée la veille pour maintenance.
Installée en bordure du Grand Canal d'Alsace et dotée de deux réacteurs de 900 mégawatts chacun, Fessenheim est la plus vieille centrale en activité du parc nucléaire français (depuis 1978). Les antinucléaires réclament sa fermeture et son démantèlement depuis des années.
Les doutes sur la fermeture de la centrale de Fessenheim, une promesse électorale de François Hollande, s'intensifient après le report à 2017 par EDF du démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), un réacteur de nouvelle génération. "En toute transparence, il y aura deux réacteurs qui fermeront quand deux réacteurs nouveaux vont s'ouvrir", a rappelé à plusieurs reprises la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, soulignant que Fessenheim ne fermerait "pas forcément".