Un protocole d'accord a été trouvé entre syndicats et direction à la clinique du Pont de Chaume à Montauban. Après 51 jours de grève, la situation était devenue très difficile pour tout le monde : pour les salariés dont certains avaient entamé une grève de la faim mais aussi pour les patients.
Les grévistes de la clinique du Pont de Chaume de Montauban (Tarn-et-Garonne), en grève depuis 51 jours, ont signé vendredi soir un protocole de fin de conflit avec la direction.
L'accord comprend notamment "3 embauches d'aide-soignants et une réorganisation des conditions de travail", a indiqué Lina Desanti, secrétaire générale de l'union CGT départementale. Il scelle aussi "la fin de toutes les grilles de salaires en-dessous du SMIC", une évolution des salaires "tous les deux ans" au lieu de huit auparavant, ainsi qu'une prime de 400 euros.
Le syndicat a pris "ses responsabilités, puisque la direction ne les prenait pas", a jugé Christophe Couderc, secrétaire général CGT à la clinique. "Nous avions 4 grévistes de la faim qui en étaient à 10 jours, leur santé commençait à être en danger, l'une d'entre elle a été hospitalisée, ça a pesé, et à l'approche de Noël, on était à 0 sur le salaire de novembre", a-t-il déclaré. "On ressort avec des avancées, mais il faudra continuer à se battre au quotidien pour défendre nos droits, nos acquis", a-t-il ajouté.
Jusqu'à 183 salariés sur 500 soit "pratiquement 80% du personnel soignant" ont cessé le travail dans cette polyclinique pour défendre "les salaires et les conditions de travail", un nombre qui s'était réduit à 134 ces derniers jours, a indiqué Christophe Couderc.
Début décembre, 100 à 150 manifestants avaient occupé le hall de l'Agence régionale de santé (ARS) de Toulouse, avant d'être reçus par une délégation de la directrice générale.