Trois hommes seront jugés en septembre pour la bagarre qui a éclaté lundi, quai des Chartrons à Bordeaux, entre deux chauffeurs de taxi et un conducteur Uberpop. Une violence qui montre le malaise de la profession...
Les trois hommes seront, le 11 septembre, présentés devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour "violences croisées avec arme par destination". Car des coups, notamment avec des barres de fer, ont été portés occasionnant des ITT de 2 à 8 jours. Du gaz lacrymogène a également été utilisé. Une violence impensable qui montre l'escalade de la tension entre les deux parties.
Car chacun a une bonne raison. Les uns, conducteurs d'UberPop, dénonçant des intimidations des autres, les taxis bordelais. Ces derniers se sentant floués et peu soutenus.
"Travail dissimulé"
Ces derniers par leurs syndicats et fédérations patronales de taxis ont décidé d'attaquer l'Etat par le lancement prochain d'une "procédure contre l'Urssaf, la Direccte et les services fiscaux pour complicité d'organisation de travail illégal", car selon eux, le système Uber n'est rien d'autres que du "travail dissimulé".Visée par la loi Thévenoud
UberPOP est proposé par Uber sur son application pour téléphone mobile. Il met en relation des particuliers et des conducteurs non-professionnels, une activité visée par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014 qui a renforcé les sanctions mais n'est pas encore applicable. La société de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Uber a déjà été condamnée en correctionnelle à 100.000 euros d'amende. Cependant, elle a fait appel et continue à proposer son application mobile.Ecoutez Nadège Roy-Lagneau, présidente du syndicat autonome des artisans de Gironde, interviewée par Marie-Pierre D'Abrigeon.