150 personnes sont arrivées ce matin à l'aéroport de Roissy en provenance de la Grèce où elles ont transité dans des "hot spots". Elles seront réparties dans différents lieux d'accueil en France dans le cadre du programme européen de répartition des demandeurs d'asile.
"La France est le pays qui a accueilli à ce jour le plus grand nombre de réfugiés relocalisés : 152 d'entre eux arrivent ce lundi 7 mars sur le sol français en provenance de Grèce et seront accueillis dans des centres d'accueil pour demandeurs d'asile dans plusieurs régions françaises", a déclaré ce matin le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Leur vol en provenance d'Athènes a atterri vers 06H00 à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Tous ont été pris en charge par les services de la Croix-Rouge, du Samu et de l'Agence Régionale de Santé d'Île-de-France.
Ces arrivées portent à près de 300 le nombre total des personnes prises en charge par la France dans le cadre du programme européen de répartition validé l'été dernier. Les premiers, des Érythréens, avaient été pris en charge en novembre.
Cette fois-ci, il s'agit essentiellement de Syriens et d'Irakiens, avec une vingtaine de familles, et quelques hommes isolés, a précisé le ministère de l'Intérieur.
Après leur accueil à l'aéroport de Roissy, les réfugiés seront dirigés en bus vers des centres pour demandeurs d'asile près de Dôle dans le Jura, à Gray en Haute-Saône, à Villeneuve d'Ornon en Gironde, à Etaules en Charentes-Maritime et pour une poignée d'entre eux autour de Lille.
30 000 réfugiés sur deux ans
La France s'est engagée à accueillir 30.000 réfugiés sur deux ans. Mais le démarrage est laborieux, puisque, avec 300 personnes, la France est en tête des pays d'accueil devant la Finlande (140 personnes environ).
Pour Bernard Cazeneuve "les dispositifs d'accueil et de répartition des réfugiés dans les hot spots ne fonctionnent encore que de façon très imparfaite". Il réfute l'idée d'un "manque d'attractivité" ou d'une "mauvaise volonté délibérée" de la France.
Il se veut rassurant en affirmant que "le plan de démantèlement de la jungle de Calais n'aura pas pour effet de rejeter sur les routes des centaines de désespérés", précisant que l'opération "n'a pas d'autre objectif que de
mettre à l'abri des personnes en situation de grande détresse, exposées au froid, vivant dans la boue" et "soumises aux violences des passeurs".
Les "hot spots" sont des centres d'enregistrement des migrants arrivant dans l'Union européenne, chargés de distinguer les réfugiés aptes à la protection internationale des migrants économiques.