Alors que la guerre entre l'Ukraine et la Russie a dépassé les 1000 jours cette semaine, l'exil des réfugiés ukrainiens se poursuit en Occitanie. Rencontre avec une famille arrivée à Colomiers (Haute-Garonne) au printemps 2022, quelques semaines après le début du conflit.
"Tout ce que nous aimions, nous l'avons perdu...". Leur immeuble a été bombardé le 26 février 2022, deux jours après leur départ. Nataliia et sa famille sont originaires de Kharkiv l'une des premières villes attaquées par les Russes.
Aujourd'hui, la guerre fait toujours rage en Ukraine. Une blessure profonde pour cette professeure de danse.
Mon cœur est resté en Ukraine. Quand j'ai compris que c'était une guerre, je pensais que cela ne durerait pas, mais 1000 jours, c'est beaucoup trop. Je veux que la guerre s'arrête maintenant ou demain. J'espère, mais c'est difficile.
Nataliia - réfugiée ukrainienne à Colomiers (Haute-Garonne)
Natalia et sa famille sont arrivées en France début avril 2022. Ils ont tout laissé derrière eux. Aujourd'hui, ils vivent à trois dans un logement social de Colomiers.
Mais à l'image d'Alla, la mère de Nataliia, ils sont heureux en France : "Nous avons reçu beaucoup d’aide et de soutien quand nous sommes arrivés en France. On a pris soin de nous, on nous a nourris, les gens étaient très chaleureux. On ne nous a pas laissés dans la rue. La France nous a vraiment très bien reçus. Merci beaucoup France."
Le fils de Natalia, Mykhallo, a 18 ans. Sa priorité aujourd’hui c’est d’apprendre le français pour intégrer une Université toulousaine. Comme sa famille, il a parfois le mal du pays. "J’ai laissé tous mes meilleurs amis en Ukraine. Bien sûr que Kharkiv me manque. J’y suis né. Et j’avais une belle vie en Ukraine."
Même si ce n’est pas facile tous les jours, aucun des membres de cette famille n'envisage de revenir vivre en Ukraine. Leur pays aujourd’hui, c’est la France.