A moins de 3 semaines du premier tour des élections régionales, des questions sur l'avenir de la nouvelle grande région se posent encore. Si certains l'attendent avec enthousiasme d'autres nourrissent beaucoup d'inquiétudes.
La réforme territoriale, subie ou attendue
Qu'on soit de Bordeaux, de Montmorillon dans la Vienne ou d'Ussel en Corrèze, la future grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes n'est pas attendue avec la même envie. De même, qu'on soit jeune patron de startup, agriculteur, président d'association culturelle ou restaurateur, la perspective de ce changement de région administrative peut créer de l'attente comme de l'angoisse.Bordeaux - Angoulème, l'axe numérique
Certes, la capitale girondine est connue pour ses façades XVIIIe classées au patrimoine mondial de l'Unesco, pour son vin de renommée mondiale, mais Bordeaux a également su se réveiller. La ville est désormais bien ancrée dans le XXIe siècle avec un pôle numérique très dynamique.Ainsi, Bordeaux est devenue la troisième ville de France créatrice de jeux vidéos. La trentaine de startup (entre 5000 et 6000 emplois directs) voit la nouvelle grande région d'un oeil plutôt bon.
Ces entreprises espèrent rapidement collaborer avec leurs homologues de Poitou-Charentes, afin de mutualiser certaines dépenses ou créer une émulation saine. Angoulême est en effet une autre place forte du numérique et des jeux vidéos.
Limousine ou Blonde d'Aquitaine
Mais cet enthousiasme n'est pas vraiment partagé lorsque l'on s'éloigne de Bordeaux. Y' a-t-il une cohérence entre les terroirs au coeur de cette grande région?Au delà des points communs entre les cultures culinaires, un restaurateur de Limoges s'inquiète pour so avenir. Va-t-il perdre son principal client en temps que traiteur? Le Conseil Régional du Limousin lui assure 18% de son chiffre d'affaire. Sans ce volume de commandes que lui assurait le siège du conseil régional, va-il pouvoir garder ses 12 employés?
Et la culture?...
Dans ce village de Poitou-Charentes, on est inquiet au sujet de l'avenir du festival de théâtre. A Brioux-sur-Boutonne, les rencontres théâtrales de l'été étaient subventionnées à hauteur de 30% par le conseil régional de Poitou-Charentes. Qu'en sera-t-il de l'édition 2016? Les organisateurs sont inquiets. Ils savent qu'ils devront tisser de nouveaux liens de confiance avec les nouveaux élus de cette toute nouvelle grande région.Cette problématique sera la même pour bon nombre d'associations culturelles.