Environ 500 pompiers de toute la France sont désormais engagés contre l'incendie qui ravage les pinèdes de Saint-Jean-d'Illac en Gironde, et qui a déjà parcouru près de 600 hectares. Ce dimanche matin, le préfet Pierre Dartout annonce que le sinistre est " de nouveau stabilisé".
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, est attendu ce dimanche à Saint-Jean-d'Illac à partir de 8 h 30 pour visiter le PC opérationnel, rencontrer les pompiers engagés contre le feu et des habitants évacués.Parlant à la presse au PC incendie sur la RD211, près de Saint-Jean-d'Illac, à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux, le préfet Pierre Dartout a précisé: "La nuit a été favorable avec des températures basses" et "des vents très légers". À ce stade, "aucune habitation a été endommagée", a-t-il ajouté.
"Le feu a développé suffisamment d'energie pour créer son propre vent"
"Le feu pose problème, car même si le vent est tombé, il a développé suffisamment d'énergie pour crééer son propre vent", a précisé le directeur-adjoint des pompiers de Gironde, le colonel Dominique Mathieu.
Des unités de relève, 300 autres pompiers, étaient dans la nuit de samedi à dimanche "en train d'arriver de toute la France, de Montauban, de Chambéry, de l'Ouest", a ajouté le directeur de cabinet du préfet, rappelant que 380 pompiers de Gironde et des départements voisins, mais aussi 120 policiers et gendarmes en appui, étaient déjà mobilisés par l'incendie.
150 habitations de Toctoucau à Pessac évacuées
Quelque 150 maisons ont été évacués samedi soir dans un quartier excentré de Pessac, Toctoucau, la quasi-totalité de ces habitants relogés chez des parents ou des proches.
Ils viennent s'ajouter aux 120 ménages, sur Saint-Jean-d'Illac et Pessac, qui avaient été évacués vendredi soir.
Les autorités craignaient que le feu ne vienne à menacer à terme un nouveau quartier, situé celui-là sur la commune voisine de Cestas, un quartier comptant environ 500 habitants, en fonction des absences pour les vacances. Aucune évacuation n'y est pour l'instant envisagée cependant.
La préfecture a rappelé qu'"aucune habitation, aucun bien n'a été atteint" à ce stade par l'incendie qui s'est déclaré vendredi vers 14H30.
Selon le colonel Mathieu, les pompiers luttent "pied à pied" pour créer des boucliers afin de protéger les zones ciblées, mais le feu a tendance à passer sur les côtés.