Une centaine d'opposants à la corrida s'est rassemblée autour des arènes de Rion-des-Landes avant le coup d'envoi du spectacle taurin. Des échauffourées ont éclaté en marge de la manifestation. Quatre personnes ont été interpellées. Elles ont ensuite été remises en liberté.
Elles avaient été arrêtées notamment pour port de bombe lacrymogène, de chaîne et pour tentative de voie de fait sur un membre des forces de l'ordre.
Les manifestants avaient prévenu. Ils s'étaient donnés rendez-vous via les réseaux sociaux. Dans la matinée, ils se sont retrouvés autour des arènes de Rion-des-Landes. Et ils ont scandé des slogans hostiles à la corrida, comme "Corrida, basta!", "La torture n'est pas une culture", pendant les deux heures du spectacle taurin.
Une quinzaine de militants, mêlés aux 2.000 spectacteurs, ont très brièvement perturbé le début de la corrida. Ils avaient enfilé des tee-shirts épelant l'inscription "Corrida abolition". ils ont été évacués par les gendarmes.
Un peu plus tôt, des militants s'étaient couchés sur la route pour empêcher le passage d'un camion transportant des vaches jusqu'au festival taurin. Eux aussi avaient été délogés par les forces de l'ordre.
Pour la "Fiesta campera" de Rion-des-Landes ce dimanche, les militaires étaient mobilisés en nombre : 130 CRS et 80 gendarmes avaient quadrillé le secteur.
Le festival taurin marque la fin de la saison tauromachique du Sud-Ouest. Il avait lieu cet automne sous une certaine tension. Lundi, un incendie criminel s'est déclaré dans les arènes. Il n'a pas été revendiqué. Les associations anti-corrida s'en étaient formellement désolidarisées, mais les milieux pro-corrida avaient pour leur part pointé du doigt les anti-taurins. Ils redoutaient "une escalade".
Le 26 août dernier, Rion-des-Landes avait déjà été le théâtre d'incidents. Une manifestation d'anti-taurine avait dégénéré, et fait huit blessés.
L'appel à manifester ce dimanche n'avait pas été endossé par les groupes anti-corridas établis (Crac, Flac, Animaux en Péril) et aucune demande n'avait été déposée en préfecture.
Cette semaine, le maire de Rion-des-Landes avait pris un arrêté municipal interdisant toute manifestation dans un périmètre de 200 mètres autour des arènes, à l'accès desquelles les spectateurs étaient fouillés.