Aurore Gros-Coisy,la lyonnaise incarcérée depuis un an à l'île Maurice aprés avoir été trouvée en possession de subutex,devra attendre le 15 octobre pour connaître son sort.Là bas,cette substance est une drogue .
La justice mauricienne a décidé mardi de renvoyer au 15 octobre l'affaire d'une
Française de 25 ans détenue à l'Ile Maurice depuis un an pour détention d'un substitut
à la drogue, le Subutex, dont elle disait ignorer la présence dans ses bagages.
Le 19 août 2011, Aurore Gros-Coisy, originaire du Rhône, avait été interpellée
à son arrivée sur l'île, à l'aéroport de Plaisance à Port Louis. Les policiers
avaient découvert dans ses bagages 1.680 comprimés de Subutex cachés dans des boîtes
de paquets de gâteaux.
La police mauricienne avait jusqu'à mardi pour soumettre les résultats de son
enquête au parquet, mais elle a demandé et obtenu un renvoi, indique le collectif
national des victimes Subutex France dans un communiqué.
"Le représentant de la police a invoqué une requête récemment transmise à Interpol
pour retracer Tinsley Cornell", est-il ajouté. Tinsley Cornell est l'ancien petit
ami de la jeune femme, qu'elle accuse d'avoir mis les comprimés de Subutex dans
ses bagages à son insu.
"On ne peut qu'être surpris qu'une telle demande ne soit formulée que maintenant.
La police mauricienne se discrédite davantage en invoquant une telle raison après
plus d'un an", commente Joël Toussaint, animateur du collectif de soutien à l'Ile
Maurice.
"Une mule malgré elle "
Un comité de soutien des victimes du Subutex s'est donc constitué pour défendre les interêts des personnes accusées injustement.
Farid Dekli,le coordinateur du collectif ,est intervenu en direct dans le journal de France 3 Rhône Alpes pour défendre la cause d'Aurore : "Elle a été piégée et elle ignorait la présence de ces comprimés.C'était une "mule" malgré elle" affirme -t-il ,convaincu de l'innocence de la jeune femme .
La décision judiciaire de prolonger l'instruction de l'affaire ne lui paraît pas négative :
F. Dekli considére en effet que la police "s'intéresse enfin à l'auteur présumé et aux réseaux de trafiquants".
Le collectif s'inquiéte néanmoins des conditions dans lesquelles la jeune lyonnaise est incarcéréedepuis plus d'un an maintenant. Des conditions "qui ne respecteraient pas la dignité humaine ".