Vous n'avez peut -être pas pu lire votre quotidien habituel ce matin. Un mouvement social déclenché chez Presstalis a perturbé la distribution matinale des journaux.
La distribution des quotidiens nationaux et des magazines hebdomadaires était perturbée jeudi à travers la France en raison d'un mouvement social déclenché chez Presstalis (ex-NMPP) et certaines de ses filiales.
Le mouvement, décidé en assemblée générale mercredi soir en région parisienne, est suivi par certaines catégories de personnel de Presstalis mais aussi de plusieurs filiales, touchant la Société de Presse Paris Service (SPPS), qui assure la distribution dans la capitale, ainsi qu'une vingtaines de dépôts dans l'Hexagone.
Ces arrêts de travail, blocages de centres de distribution et de certaines imprimeries, ont été lancés par des organisations professionnelles issues de l'ancien syndicat du Livre CGT, dont le SGLCE (Syndicat général du Livre et de la communication écrite), très présent chez Presstalis.
Crise dans la presse écrite
Le mouvement est né de l'inquiétude face à la réforme de la filière de la distribution des journaux. Presstalis est au bord du redressement judicaire et va supprimer un millier d'emplois sur les 2.500 postes du groupe.Ce plan, annoncé de longue date, pourrait pour la première fois de l'histoire des messageries se traduire par des "départs contraints", donc des licenciements chez Presstalis et dans ses filiales.
Les entreprises de messagerie sont confrontées à une crise de la presse écrite qui se traduit par une chute des ventes de journaux et de magazines, toutes catégories confondues, estimée en moyenne à environ 8% depuis le début de l'année.
Ces opérations de blocage interviennent également le jour d'une réunion importante du Conseil supérieur des messageries, qui regroupe les instances professionnelles de l'édition et de la distribution.