Le chef de l'Etat annonce le rejet "sans attendre" de 7 demandes de permis d'exploration d'hydrocarbures dont ceux de Montelimar ,Valence, Lyon/Annecy et Montfalcon (Isére ).Une "ligne de conduite" qu'il entend maintenir pendant son quinquennat
Le président de la république a annoncé aujourd'hui le rejet " sans tarder " de 7 demandes de permis d'exploration des gaz de schiste qui, dit-il,ont "légitimement suscité l'inquiétude dans plusieurs régions".Il s'agit des demandes de permis dits de Brignoles (Var), Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne), Montélimar-extension (Drôme), Valence (Drôme), Lyon-Annecy (Savoie),Montfalcon (Isère) et Cahors (Lot).Ces sept demandes de permis ne mentionnaient pas explicitement les gaz de schiste ni la technique interdite de la fracturation hydraulique, mais l'administration a jugé "que ça ne pouvait être que ça", a expliqué un conseiller.
Cette annonce intervient en ouverture de la conférence environnementale qui doit débattre des grands choix énergétiques du pays pendant deux jours à Paris.
Le député UMP des Alpes-Maritimes et ancien ministre de l'Industrie Christian Estrosi réclame pour sa part une commission d'enquête parlementaire sur l'exploitation du gaz de schiste, se demandant vendredi dans un communiqué si la France peut se passer de ce "tournant industriel" : "Nous sommes actuellement le seul pays du monde à interdire l'exploitation de ces hydrocarbures de schiste obtenus grâce à la méthode de la fracturation hydraulique (...). Si je comprends et adhère au principe de précaution, je souhaite que nous puissions étudier les conséquences, les avantages et les inconvénients de l'exploitation de ces hydrocarbures au regard des nouveaux éléments scientifiques, techniques et environnementaux dont nous disposons", écrit M. Estrosi.